L'équipe féminine de patinage de vitesse à relais en avait impressionné plusieurs en mettant la main sur la médaille d'argent aux Jeux de Vancouver. Quatre ans et un nouveau look plus tard, elle s'amène à Sotchi en ne visant rien d'autre que la médaille d'or. Et elle a bon espoir d'atteindre son objectif.

En 2010, Marianne St-Gelais, Kalyna Roberge, Tania Vincent et Jessica Gregg ont terminé au deuxième rang de l'épreuve du relais 3000 m, n'étant devancées que par l'équipe de la Chine. De ce quatuor, seule St-Gelais, qui avait aussi remporté l'argent au 500 m, sera sur patins en Russie.

«On est prêtes à se battre sur la glace, lance-t-elle avec conviction. Depuis les trois dernières années, on n'a eu que des malchances au relais. On a eu notre lot. On sait maintenant comment se débrouiller si on a une situation sur la glace où on a une perte d'équilibre ou un bris mécanique. On est vite d'esprit pour ces choses.»

St-Gelais sera cette fois entourée de Marie-Ève Drolet, Jessica Hewitt et Valérie Maltais. Cette dernière faisait partie de l'équipe à Vancouver, mais comme elle n'avait pas pris part à la finale, elle était repartie chez elle sans médaille autour du cou.

«C'est sûr que ça avait été difficile pour moi, mais c'était partie remise quand j'ai quitté les Jeux de Vancouver. On ne sait jamais l'alignement qui va se présenter sur la ligne de départ pour la finale. Ça se décide toujours à la dernière minute. Il n'y a rien d'acquis et maintenant, je pense que j'en suis plus consciente qu'à Vancouver», explique l'athlète de La Baie.

Un retour pour Drolet, du nouveau pour Hewitt

Quant aux deux autres patineuses de l'équipe, elles auront chacune une bonne raison de souligner à grands traits leur participation à ces Jeux, peu importe qu'elles repartent avec une médaille ou non.

D'un côté, Marie-Ève Drolet effectue son retour sur la scène olympique après 12 ans d'absence. Après avoir décroché le bronze au relais 3000 m lors des Jeux de Salt Lake City, en 2002, en plus d'une quatrième place au 1000 m, la patineuse originaire de Chicoutimi a opté pour la retraite l'année suivante afin de se consacrer aux études et aux voyages.

«J'avais 20 ans. J'avais déjà fait les Jeux et j'avais été deux fois championne du monde junior. Dans ma tête, j'avais accompli beaucoup de choses au niveau du patin. (...) J'étais un peu tannée et j'avais le goût de faire autre chose. Maintenant, je veux seulement patiner», assure-t-elle.

Désormais âgée de 31 ans, Drolet fait office de doyenne de l'équipe féminine de relais. Un rôle qu'elle prend plaisir à jouer. «J'aime ça. C'est facile pour moi. J'adore prendre soin des filles, et je suis là pour elles.»

De l'autre côté, il y a Jessica Hewitt qui, à 27 ans, vivra ses tout premiers Jeux après avoir raté de justesse sa qualification pour Vancouver. L'introvertie Britanno-Colombienne est-elle nerveuse à l'approche de son baptême olympique?

«C'est sûr que c'est stressant, mais c'est stressant pour tout le monde. Je pense que je vais juste l'apprécier, avoir du plaisir et faire ce que je fais. Je vais patiner. Je sais patiner», dit-elle en riant.

Chose certaine, la chimie opère visiblement entre les quatre femmes. Rires, blagues et bonne humeur ponctuent la discussion. Et cette belle complicité sera sans doute un atout pour elles afin de relever leur défi.

«On a appris à se connaître, à bien travailler ensemble et à tirer avantage de chacun de nos points forts, et je pense que c'est ce qui fait en sorte qu'on est une super bonne équipe», résume Valérie Maltais.

On pourrait bien en avoir la preuve à Sotchi.