Les Russes avaient certainement rêvé à un autre genre d'entrée en matière olympique. En effet, depuis le début du tournoi à Sotchi, leur cheminement est aussi cahoteux qu'une route du Caucase.

Après une victoire difficile contre la Slovénie en lever de rideau et une courte défaite contre les États-Unis, l'équipe russe est difficilement venue à bout de la Slovaquie, 1-0, hier. Encore une fois, les Russes ont dû se rendre en fusillade après un match sans but. Les Slovaques avaient pourtant perdu leurs deux premiers matchs du tournoi.

Contrairement à la veille contre les États-Unis, les Russes ont eu l'avantage en tirs de barrage. Alexander Radulov et Ilya Kovalchuk ont marqué pour leur assurer deux points au classement.

«On se sent bien. Ce n'est pas fini encore. On devra être meilleurs. Ce n'était que la ronde de qualification, et là les choses sérieuses commencent», a indiqué Andrei Markov, le défenseur russe le plus utilisé du match (21:39).

La veille, les Russes n'avaient pas eu de quoi rougir contre les États-Unis, malgré la défaite. Cette victoire amère contre la Slovaquie était-elle plus difficile à digérer? Markov a pris son temps, esquissé un sourire, et répliqué: «Vous savez quoi, je ne sais pas comment répondre à cette question.»

Le gardien slovaque Jan Laco, qui joue un rôle de remplaçant dans la KHL, a arrêté les 37 tirs russes. La troupe de Pavel Datsyuk n'a pas cessé de mitrailler Laco, notamment grâce à cinq avantages numériques. En vain.

«On a eu plusieurs chances de marquer, surtout en avantage numérique, a dit Markov. Je ne sais plus combien d'avantages numériques on a eus... On n'a pas été capables de marquer et ça, c'est notre faute. On doit améliorer notre jeu de puissance et marquer des buts.»

Les quatre meilleures équipes de la ronde préliminaire vont directement en quarts de finale. Les Russes, eux, devront affronter la Norvège en ronde de qualification. Cette perspective ne réjouit pas le défenseur du Canadien de Montréal. «Mais on n'a pas le choix, n'est-ce pas?».

«On se sent bien. On joue à la maison, nos partisans nous encouragent. Oui, c'est une grosse responsabilité. Mais je pense qu'on est prêts à être à la hauteur, ajoute Markov. La route est encore longue jusqu'à la finale du 23 février. On va y aller une étape à la fois.»