Les Canadiennes et les Américaines disputent les demi-finales du tournoi de hockey féminin aujourd'hui, chacune de leur côté, avant leur grand rendez-vous de jeudi dans le match pour la médaille d'or.

Le Canada affronte la Suisse, alors que les États-Unis se mesurent à la Suède. Même si une surprise est toujours possible - les Suédoises avaient justement battu les Américaines au même stade du tournoi en 2006 -, ce serait bien étonnant que la logique ne soit pas respectée aujourd'hui.

Après une séquence difficile à la suite de la démission de l'entraîneur-chef Dan Church, au début du mois de décembre 2013, et de l'arrivée de Kevin Dineen, marquée notamment par quatre défaites consécutives contre les Américaines en match préparatoire, l'équipe canadienne est redevenue une machine à gagner depuis son arrivée à Sotchi.

Jusqu'ici, ce sont les vétérans de l'équipe canadienne qui dominent la compétition. La capitaine Caroline Ouellette, Hayley Wickenheiser, Meghan Agosta et la gardienne Charline Labonté ont pris les choses en main et semblent bien déterminées à aller jusqu'au bout.

«Nos meilleures joueuses sont vraiment les meilleures sur la glace, et c'est ce qu'il faut pour obtenir du succès», a expliqué Dineen, samedi, après une séance d'entraînement. Nos meneuses ont l'expérience des Jeux, elles savent ce qu'il faut faire pour gagner et donnent l'exemple aux plus jeunes.»

Longue séquence victorieuse

Invaincues depuis le début du tournoi, avec notamment une victoire de 3-2 sur les Américaines, les Canadiennes ont remporté 18 matchs consécutifs - et trois médailles d'or - aux Jeux olympiques depuis leur défaite en finale des Jeux de Nagano, il y a 16 ans. Ouellette, qui n'était pas encore là en 1998, n'a jamais perdu un match aux Jeux olympiques.

«C'est un privilège pour les filles de l'équipe de pouvoir côtoyer et apprendre de joueuses comme Caroline ou Hayley», a d'ailleurs souligné Marie-Philip Poulin, elle aussi l'une des meneuses de la formation canadienne, même si elle n'a que 22 ans. «Et l'une des choses qu'elles nous ont apprises, c'est qu'il faut prendre les matchs un à la fois...»

Des Suisses prêtes à tout

Poulin et ses coéquipières ont justement intérêt à ne pas prendre les Suisses à la légère ce midi - 21h, heure de Sotchi - en demi-finale. Même si elles les ont battues aisément, 5-0, dans le premier match du tournoi à la ronde, les Canadiennes savent que leurs rivales misent sur l'une des meilleures gardiennes au monde, Florence Schelling.

Les Suisses sont déjà assurées de leur meilleur résultat aux Jeux et joueront sans pression. «Nous sommes très fiers de ce que l'équipe a accompli, a rappelé l'entraîneur-chef René Kammerer. C'était loin d'être évident de vaincre les Russes (2-0, en quart de finale) devant cette foule bruyante et partisane.

«Nos joueuses ont travaillé tellement fort! notre gardienne, bien sûr, mais aussi toute l'équipe. Nous ne sommes qu'à une victoire d'une médaille olympique, et j'espère que nos rivales savent à quel point nous sommes devenues une formation redoutable.»