P.K. Subban est un homme de mystère. Sa sélection avec Équipe Canada a alimenté les spéculations pendant des mois. Maintenant qu'il a été choisi, l'énigme consiste plutôt à savoir s'il va jouer à Sotchi.

«J'avais pas mal de joueurs à regarder aujourd'hui et mon occupation principale n'était pas de me demander, mon Dieu, est-ce que P.K. va faire l'équipe?», a déclaré l'entraîneur Mike Babcock, hier, à l'issue de l'entraînement d'Équipe Canada.

Puis Babcock a regardé le journaliste auteur de la question avec son air de renard. «Vous êtes de Montréal?», a-t-il demandé, comme s'il s'agissait de l'unique raison de s'intéresser au récipiendaire du trophée Norris.

«Non, de Toronto», a répondu le scribe.

Le message était clair: arrêtez de m'embêter avec Subban.

De fait, on ignore tout des intentions de l'entraîneur canadien. La sélection unifoliée ne manque pas de bons défenseurs. Duncan Keith, Shea Weber, Drew Doughty, Jay Bouwmeester, Alex Pietrangelo, Marc-Édouard Vlasic, Dan Hamhuis et P.K. Subban ont fait le long voyage en Russie. Deux d'entre eux seront laissés de côté.

«Je vais prendre n'importe quel boulot qu'on me donne et essayer de l'accomplir de mon mieux», a affirmé prudemment Subban.

À l'entraînement, le joueur du Canadien a été associé à Hamhuis, laissant croire qu'il ne serait pas du premier match, demain contre la Norvège. Son absence pourrait être lourde de conséquences sur son parcours en Russie. Babcock a expliqué que les joueurs laissés dans les gradins pourraient y rester.

«Je ne suis pas chaud à l'idée de faire jouer des gars qui ont manqué des matchs, a dit l'entraîneur. Leurs jambes sont trop lourdes, ils sont rouillés.»

Quant à la possibilité que joue Martin St-Louis, Babcock a donné des signes positifs. «Martin arrive à Sotchi comme l'un des 14 attaquants. Pas comme le 14e attaquant, a précisé l'entraîneur. On va voir ce qui va se passer.»

La situation des gardiens est floue, elle aussi. Qui de Carey Price, Roberto Luongo ou Mike Smith aura l'honneur d'arrêter les rondelles norvégiennes? Aucun indice, sinon les quelques bons mots qu'a eus Babcock pour Luongo.

«J'étais avec lui deux fois lorsqu'on a gagné l'or: aux Championnats du monde en 2004 et en 2010 à Vancouver. C'est un gardien excellent, a dit l'entraîneur. Selon moi, gagner vous fait gagner. Ça entraîne une certaine confiance.»

Les Canadiens s'entraîneront encore aujourd'hui en préparation de leur match de demain. Peut-être que, d'ici là, certains mystères seront dissipés.