Le triple champion du monde et grand favori, le Canadien Patrick Chan s'est réjoui mardi à Sotchi de «l'aventure qui commence» alors que les épreuves de patinage artistique des Jeux olympiques débutent jeudi.

Q: Comment vous sentez-vous à l'approche de la compétition?

R: «C'est une aventure qui commence. Ces Jeux sont comme les premiers pour moi, tout est différent par rapport à Vancouver. Je ne suis plus du tout le même patineur, ni la même personne. À Vancouver j'étais blessé et je n'avais pas pu suffisamment m'entraîner (ndlr: 5e). Mais là je suis en plein forme et je crois avoir travaillé tous les aspects que je souhaitais pour être performant sur ces Jeux. Je suis arrivé ici vendredi et c'est un énorme avantage que d'être arrivé trois jours avant tout le monde. Tout est une affaire de routine maintenant.»

Q: Pensez-vous à vos rivaux?

R: «Beaucoup de gens parlent de Yuzuru (Hanyu) et moi parce que durant toute la saison on a bataillé. Il patine vraiment très bien et moi aussi. La clé sera de rester concentré sur moi-même et c'est ce sur quoi j'ai beaucoup travaillé ces deux ou trois dernières semaines. J'ai chassé de mon esprit les questions comme me demander si je m'entraînais autant que les autres ou si mes quads étaient meilleurs que ceux de Yuzuru, de Daisuke (Takahashi) ou de qui que ce soit d'autre. C'est une lutte permanente entre les pensées positives et les pensées négatives que j'ai dû mener après ma défaite lors de la finale du Grand Prix. Si je me mets à penser aux autres, ça perturbe mes plans et alors je commence à faire des erreurs».

Q: Que vous inspire la présence d'Evgeny Plushenko?

R: «Plushenko c'est celui dont tout le monde parle! C'est passionnant et plein de suspense. Qui aurait cru qu'après les Championnats de Russie et les Championnats d'Europe ce serait lui le sélectionné pour les Jeux? Je lui tire mon chapeau. Personnellement j'aurais été très perturbé par toute la polémique qui a entouré sa sélection. Sans compter de devoir patiner dans son propre pays et de participer seul à deux épreuves. J'admire vraiment sa ténacité et sa détermination. Je ne le blâme pas d'avoir voulu être içi à tout prix, je n'aurais laissé personne me barrer la route des Jeux olympiques à la maison. Je ne l'ai pas encore vu mais je suis impatient de m'entraîner avec lui, j'espère être dans le même groupe que lui. Il s'est passé beaucoup de choses depuis notre dernière compétition ensemble (JO de 2010), ça va être sympa».

- Propos recueillis en conférence de presse