L'objectif est le même, mais il sera plus dur à atteindre en sol étranger.

Comme ce l'était à Vancouver il y a quatre ans, l'objectif canadien sera de remporter plus de médailles que tout autre pays, lors des Jeux olympiques de Sotchi.

Les 26 médailles de l'unifolié lui ont valu la troisième place du tableau général en 2010, mais la récolte record de 14 médailles d'or a mis la barre haute pour Sotchi.

Les Canadiens savent maintenant que leurs représentants peuvent dominer en sports d'hiver, et la pression est forte pour rester à tout le moins au même niveau.

«Nous aspirons à finir premiers au tableau des médailles et à devenir numéro un, a dit le président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut. Nous avons essayé de tout mettre en place pour se préparer pour cet objectif ambitieux. Nous aimons ça, les objectifs ambitieux.»

Il est rare qu'un pays qui a accueilli les Jeux fasse encore mieux à l'Olympiade qui suit, en terme du nombre total de médailles.

Les boycotts de 1980 et 1984, lors de Jeux d'été, la dissolution de l'Union soviétique et la réunification de l'Allemagne mélangent le compte, mais jamais dans l'histoire de Jeux estivaux, et seulement trois fois lors de Jeux hivernaux, a t-on vu une nation obtenir plus de médailles lors des Jeux qui ont suivi ceux qu'elle a présenté.

On a vu ça le plus récemment avec nul autre que le Canada: cinq médailles à Calgary en 1988, suivies de sept à Albertville, quatre ans plus tard.

Il reste que la délégation canadienne pour Sotchi pourrait bien rééditer, car il y aura 36 médailles de plus à remporter qu'à Vancouver.

Sur les 12 disciplines qui en seront à leurs débuts olympiques, le Canada a espoir de médailles en demi-lune et en slopestyle, en slopestyle de surf des neiges, au relais en luge et à l'épreuve par équipe en patinage artistique.

Les Américains ont dominé avec 37 médailles en 2010. En 2006, l'Allemagne a eu la distinction avec 29.

Les États-Unis, l'Allemagne, la Norvège et les Russes seront les principaux rivaux du Canada dans la course aux médailles à Sotchi. Mécontente de ses résultats en 2010, la Russie a bien l'intention de dominer pour l'or et de finir dans le top trois au général.

«La tendance est claire. Les Russes s'améliorent constamment à plusieurs niveaux, a dit la directrice général d'À nous le podium, Anne Merklinger. Nous nous attendons à toute une opposition.»

Lors des divers championnata mondiaux de sports d'hiver en 2013, le Canada et les États-Unis ont fini à égalité en deuxième place avec 29 médailles.

La Norvège a prévalu avec 34 présences au podium, dont 17 sur la plus haute marche.

Les Allemands y ont amassé 26 médailles et les Russes 23. Pour ce qui est des médailles d'or, le Canada et la Russie ont terminé quatrièmes, avec sept chacun.

L'équipe canadienne de hockey masculin sera énormément suivie au pays, alors que la brigade tentera de gagner l'or à nouveau, mais une bonne part des médailles devrait venir des skieurs acrobatiques, des patineurs de vitesse courte piste et des surfeurs des neiges, à Sotchi.

Les contribuables canadienx sont largement sollicités pour la réussite des athlètes olympiques. Vu la fièvre qui a englobé le pays après les Jeux de 2010, le gouvernement fédéral a non seulement maintenu mais augmenté le financement du sport d'excellence.

À nous le podium, le plan de 117 M $ pour briller à Vancouver, continue de gérer la vie compétitive des athlètes entre les Jeux olympiques. Sur une base annuelle, c'est plus ou moins 62 M $ qu'Ottawa alloue aux sports d'été, d'hiver et paralympiques.

Le gouvernement fédéral accorde aussi des sommes pour que le Canada soit l'hôte de grands événements, comme des étapes de la Coupe du monde ou des Mondiaux.

L'importance de modèles positifs pour la jeunesse et la valorisation de l'activité physique sont parmi les raisons derrière cet apport financier au sport de haut niveau, a dit Aubut.

En 2008, lors des Jeux d'été à Pékin, le COC a commencé à verser des bonis aux athlètes, soit 20 000 $ pour l'or, 15 000 pour l'argent et 10 000 $ pour le bronze. Ces bonis se sont élevés à 515 000 $ là-bas, à 1,7 M $ à Vancouver et à 700 000 $ lors des Jeux d'été de Londres, il y a deux ans.

Le Canada n'aura pas la pression d'être le pays hôte en Russie, mais cela donnera la chance de voir à quel point le pays va pouvoir s'adapter à un environnement inconnu.

«Sotchi va représenter un grand défi pour chaque pays sauf bien sûr la Russie, a dit Merklinger. L'une des clés sera la capacité d'adaptation de nos athlètes, des entraîneurs et des thérapeutes.»