Alors, tudo bem? Si vous êtes du côté des partisans français, belges ou argentins, il y a fort à parier que vous avez le sourire collé aux lèvres: tudo bem! Mais c'est une autre histoire pour les Italiens, les Anglais ou encore les Américains...

Au terme d'une longue campagne de qualification, le tirage au sort de la Coupe du monde prend des allures de récompense pour certains et de punition pour d'autres. Et cela, peu importe la qualité des notes reçues au dernier bulletin.

Par exemple, les Bleus ont eu beau peiner en barrage contre l'Ukraine, ils tombent sur un groupe relativement facile pour entamer la Coupe du monde. De toutes les têtes de série, la Suisse paraît la moins redoutable. Des formations sud-américaines, celle de l'Équateur est la moins nantie en matière de talent. Et même s'il a surpris lors des Olympiques de Londres, le Honduras ne représente pas une menace de taille à cette Coupe du monde.

Comme dirait Obélix, c'est de la rigolade, cette épreuve. Or, les Bleus devront se garder de confondre le Brésil avec l'île du Plaisir. L'équipe de France aura donc pour objectif de l'emporter dans ce groupe E afin d'éviter au deuxième tour le gagnant du groupe F, qui pourrait bien être l'Argentine.

Pour l'Albiceleste, une équipe qui jouera chez ses voisins du nord avec beaucoup moins de pression sur les épaules, le sort aura également été favorable. Les Messi, Agüero, Higuain et Di Maria seront certainement d'attaque pour affronter la Bosnie, l'Iran et le Nigeria. Et ça tombe bien, parce qu'on a encore certaines réserves sur la qualité de la charnière centrale gaucho.

Test pour le Brésil

Quant au pays hôte, a priori, le Brésil ne devrait pas éprouver de gros problèmes face à la Croatie, au Mexique et au Cameroun. Ça risque toutefois de se compliquer dès les huitièmes de finale puisque les adversaires potentiels du groupe B seront l'Espagne, les Pays-Bas ou encore le Chili. En d'autres mots, ne misez pas votre hypothèque sur l'Australie.

Les champions du monde en titre espagnols n'ont pas la réputation de commencer le tournoi en lions. Avec un faux pas d'entrée de jeu comme en 2010 - coucou la défaite contre la Suisse -, le règne de la Roja pourrait se terminer plus rapidement que prévu.

Le Brésil, pour sa part, aimerait sûrement venger l'élimination subie contre les Oranjes néerlandais en quart de finale en Afrique du Sud. Chose certaine, le huitième prévu au stade Minerão de Belo Horizonte promet d'être dramatique et particulièrement relevé.

Ailleurs, les Allemands ont surtout l'air de s'en faire avec la température et les maringouins plutôt qu'à propos de leurs adversaires. La Mannschaft n'a pas peur du Portugal de Ronaldo ou des États-Unis de Jürgen Klinsmann. Ni même de la lutte fratricide entre les frères Boateng: Kevin-Prince pour le Ghana, Jerome chez les Allemands. Ça sent la bataille à trois pour le second rang.

Enfin, un mot sur le groupe D, qui comprend l'Italie, l'Angleterre et l'Uruguay! Et le Costa Rica, j'allais l'oublier. Ça tombe bien mal pour Roy Hodgson et Wayne Rooney. Pour un match en plein coeur de l'Amazonie contre la Squadra Azzurra, j'ai comme l'impression que l'expérience accumulée à jouer sous la pluie et dans le froid à Stoke City ne sera pas d'une grande utilité.

Et après avoir craché, mordu et scandalisé avec ses frasques tous les pans de la société britannique, ne reste plus à l'Uruguayen Luis Suarez qu'à marquer contre les Trois Lions pour être banni une fois pour toutes du royaume.

Mieux vaut se ranger derrière la Belgique. En voilà une belle équipe! Et les Diables Rouges ont un tirage à faire sourire. En évitant l'Allemagne au deuxième tour, il y a moyen de faire tout un parcours. Bref, ça est bon. Muito bom!