Il se murmure depuis de longs mois que la Chine souhaiterait se porter candidate à l'organisation du Mondial 2026. Et que cette perspective ne déplairait pas à la FIFA qui élira, demain à Zurich, le pays hôte des éditions 2018 et 2022.

Même si l'alternance des continents est désormais officieuse, il est impossible que l'épreuve soit disputée au sein de pays appartenant à la Confédération asiatique en 2022 et en 2026. Puisque l'Australie l'a rejointe il y a quatre ans, il ne reste que les États-Unis pour offrir cette alternance.

En plus de ce coup de pouce, le dossier américain - pays hôte en 1994 - présente de solides garanties avec une possibilité de 5 millions de billets en vente, soit 1,6 million de plus que son plus proche rival. Les 18 stades proposés, la plupart accueillant des matchs de la NFL, sont déjà fonctionnels et ne nécessitent que des ajustements mineurs.

Tout en reconnaissant l'historique américain en termes d'organisation de grands événements, la FIFA déplore le manque de sites d'entraînement et la grande superficie du pays. Mais contrairement à la Russie, la qualité du réseau aérien atténue cet inconvénient,

Cela ne devrait donc pas trop nuire à la candidature américaine tant vantée par Sepp Blatter, président de la FIFA, et sa délégation.

L'expérience et la nouveauté

Le Japon et la Corée du Sud ont uni leurs efforts en 2002 lors du cinquième sacre brésilien. Aujourd'hui, les deux pays asiatiques font cavalier seul en proposant deux candidatures assez proches l'une de l'autre au plan de la qualité.

«Je peux vous dire avec conviction que l'organisation coréenne voulant accueillir la Coupe du monde de 2022 est non seulement bonne, mais très bonne», a ainsi souligné Blatter au début du mois de novembre.

Évidemment, le fait d'avoir organisé le Mondial si récemment est un énorme inconvénient. Il limite par contre le risque global puisque les deux candidats possèdent déjà les infrastructures qui ne demandent que quelques rénovations. Une seule enceinte serait à construire dans chacun des deux pays.

À l'opposé de ces deux dossiers se retrouve l'ambitieux Qatar, soutenu par Zinédine Zidane. Malgré des moyens colossaux et des projets pharaoniques, la candidature qatarie est jugée à «haut risque». Avec la quasi-totalité des stades - neuf à construire - situés dans un rayon de 30 kilomètres, plusieurs défis opérationnels et logistiques se posent.

Le Qatar, bon dernier en terme de possibles ventes de billets, est également pénalisé pour son climat étouffant en juin et juillet. Le mercure atteint les 40o en début d'après-midi et dépasse même les 35o le soir. Même si le Qatar a indiqué pouvoir réduire cette chaleur dans les stades, il existe un «risque potentiel pour les joueurs, les officiels et les spectateurs», selon la FIFA.

Si l'Australie a reçu de très bons commentaires, elle est de nouveau pénalisée par son isolement et les grandes distances entre les villes retenues. Comme pour les autres pays asiatiques, l'Australie pâtirait aussi de la faiblesse des droits payés par les télévisions européennes et américaines en raison du décalage horaire.

«Les revenus issus de l'Asie-Océanie devraient être augmentés de façon substantielle pour compenser la probable baisse des revenus en Europe», martèle la FIFA dans chacun de ces rapports.