Le président de la Fédération Internationale de football (FIFA) Joseph Blatter, de passage à Bruxelles, a qualifié lundi de «valable» et «sympathique» la candidature conjointe de la Belgique et des Pays-Bas pour l'organisation du Mondial 2018 de football.

Il a souligné qu'il s'agissait d'une candidature commune, et non pas d'une alliance de deux organisateurs distincts, comme l'étaient la Corée du Sud et le Japon en 2002, lors d'une visite à l'Union belge de football (URBSFA).

«La Coupe du monde 2002 a été organisée par deux pays, avec deux comités organisateurs, deux monnaies nationales, en deux langues différentes et avec deux centres de presse distincts», a rappelé le président de la FIFA.

«Nous avions fait des dépenses pour deux Coupes du monde mais les rentrées ne correspondaient à peine qu'à une seule édition. Ce n'était donc clairement pas la bonne manière d'organiser une Coupe du monde et nous avons décidé de ne plus accepter de double candidature», a-t-il ajouté.

Dans le cas de la candidature belgo-néerlandaise, en revanche, «ce n'est pas comparable. Il s'agit ici d'une seule entité», a estimé M. Blatter.

«Nous sommes bien en présence de deux pays mais il n'y a qu'un comité organisateur qui coordonne le tout. Cela me semble donc une candidature valable qui peut très bien être acceptée par le Comité exécutif de la FIFA. Elle est en outre sympathique, deux petits pays affrontant, main dans la main, les grosses nations que sont l'Angleterre, la Russie ainsi que l'Espagne et le Portugal», a-t-il dit.

Le Comité exécutif de la FIFA décidera fin 2010 les pays retenus pour organiser les éditions 2018 et 2022. En attendant, M. Blatter s'est cependant refusé à tout pronostic.

«Je ne peux même pas promettre que cette édition se déroulera en Europe. L'UEFA fait tout pour mais l'association asiatique est également sur les rangs. La dernière en date en Asie a été organisée en 2002 alors que l'Europe a encore connu l'édition 2006 en Allemagne», a-t-il souligné.

Outre la candidature belgo-néerlandaise, le président de la FIFA a pu aborder d'autres sujets lors de ses entretiens successifs avec le roi Albert II, le Premier ministre Herman Van Rompuy et le maire de Bruxelles Freddy Thielemans.

Les discussions ont notamment porté «sur le football aux niveaux national, européen et mondial, y compris la spécificité du sport dans le contexte de l'Union européenne», a précisé le communiqué cosigné par M. Blatter et le Premier ministre Van Rompuy.

«Toutes les parties ont discuté de la manière de concrétiser l'idée mise en avant par le Congrès de la FIFA pour protéger les équipes nationales» et «sauvegarder la formation, l'entraînement des jeunes joueurs et les clubs d'entraînement», ainsi que la limitation du nombre de joueurs étrangers dans les clubs.

Toujours selon le communiqué, «pour répondre aux préoccupations liées à la spécificité du sport» face aux tentations marchandes, la Belgique va lancer la réflexion sur ces thèmes «dans la perspective de sa présidence de l'UE au second semestre 2010».