L'Espagne, championne d'Europe invincible, et les deux pays les plus titrés du monde, le Brésil et l'Italie, sont les favoris de la Coupe de Confédérations, réservée aux champions continentaux, qui commence dimanche en Afrique du Sud et servira de test à un an du Mondial.

Tout le pays retient son souffle: le nouveau président, Jacob Zuma, en tête, car l'Afrique du Sud a promis de relever le défi de l'organisation. Sportivement, l'équipe nationale, alarmante, doit montrer qu'elle est au niveau. Elle pourra se tester contre la redoutable Espagne, invaincue depuis 32 matches et championne d'Europe en juin 2008, après 44 ans d'attente.

«Alors que le statut de favoris ne nous paraissait pas justifié dans d'autres tournois, explique Iker Casillas, gardien et capitaine de la "Furia Roja", aujourd'hui, pour la première fois, on se sent en position de force. On veut réussir quelque chose de grand, gagner la Coupe des Confédérations par exemple».

Un Brésil défensif

En gagnant l'Euro, l'Espagne a abandonné sa tenue de perdant éternel, patinée par une sortie prématurée (au premier tour du Mondial-1998) et des éliminations spectaculaires (1/4 de finale face à la Corée du Sud en 2002, et 8e de finale face à la France en 2006). Elle joue désormais sur une scène planétaire, et plus seulement continentale, pour justifier son rang de leader du classement de la Fédération internationale (Fifa).

Avec elle, le Brésil, vainqueur de la Copa America 2007 et tenant de la Coupe des Confédérations (victoire en Allemagne en 2005), est un autre favori naturel. Même si le sélectionneur, Dunga, a pris ses distances avec le football-samba pour une approche plus défensive, les Auriverde figurent toujours au rang des favoris. Le nouveau Brésil, roi de la contre-attaque, reste une équipe impressionnante avec ses stars mondiales, Kaka en tête.

Enfin, le champion du monde italien est le dernier favori logique. Marcello Lippi, le sélectionneur, compte profiter du tournoi pour rajeunir son équipe de trentenaires. L'arrière Davide Santon (18 ans), le milieu Riccardo Montolivo (24 ans) ou l'attaquant Giuseppe Rossi (22 ans) sont les principaux aspirants à une place dans le onze de base. Lippi a prévenu qu'il voulait faire des essais.

Le paradoxe égyptien

Deux pays africains, l'Afrique du Sud et l'Egypte, participent pour la première fois à la même Coupe des Confédérations, avec des objectifs assez proches. Comme leurs hôtes, les «Pharaons» ont besoin de se rassurer sur leur niveau.

Car le «paradoxe égyptien» a encore frappé. Ultra-dominatrice en Afrique, où elle a remporté les deux dernières CAN (2006 et 2008) et trois des quatre dernières Ligue des champions (avec Al-Ahly Le Caire), l'Egypte ne s'est plus qualifiée pour le Mondial depuis 1990! Et la campagne de qualification pour 2010 est déjà mal engagée, avec un point pris en deux matches...

L'Irak, déjà écartée de la course au Mondial-2010, vient montrer sa génération 1983, championne d'Asie junior en 2000, 4e des JO-2004 et enfin championne d'Asie l'an dernier grâce à Younis Mahmoud, le capitaine et buteur de la finale contre l'Arabie Saoudite (1-0).

Enfin les Etats-Unis, de plus en plus réguliers, entendent démontrer qu'ils deviennent une vraie puissance footbalistique, et la Nouvelle-Zélande, promise à devenir souvent championne d'Océanie depuis que l'Australie a rejoint la zone Asie, vient surtout préparer son barrage de l'automne contre le 5e pays de la zone Asie, pour revenir l'année prochaine en Afrique du Sud.