Diego Maradona, nommé à la tête de la sélection argentine, rejoint dans l'histoire les autres grands joueurs devenus sélectionneurs, comme avant lui, Michel Platini, Marco Van Basten, Franz Beckenbauer ou Mario Zagallo pour les plus connus.

Michel Platini. 72 sélections comme joueur, dont 49 comme capitaine (41 buts marqués) - Au sommet de son art à l'Euro-1984 (la France est championne d'Europe et le numéro 10 français établit un record, 9 buts marqués dans une phase finale, toujours en vigueur), «Platoche» vit une expérience malheureuse, à 33 ans, à la tête de la sélection française, quittée au lendemain d'une élimination au premier tour de l'Euro-92 (sélectionneur de novembre 1988 à juin 1992, avec 29 matches, 16 victoires, 8 nuls, 5 défaites). «On avait gagné tous nos matches qualificatifs et on n'a récolté que deux points en phase finale. Ca se joue à pas grand chose...», se rappelait-il récemment dans France-Football. «C'est beaucoup plus simple pour le sélectionneur en place de connaître tous les joueurs que pour celui qui arrive, comme moi en 1988: J'ai sélectionné des joueurs que je n'avais jamais vus de ma vie, poursuivait-il. Et les matches, je les ai perdus». A 53 ans, Platini est aujourd'hui président de l'UEFA.

Franz Beckenbauer. 103 sélections comme joueur, dont 50 comme capitaine (14 buts marqués). En 1984, le «Kaiser» est nommé sélectionneur de la RFA à 39 ans. L'ancien libero de légende, champion du monde sur le terrain en 1974, mènera à deux reprises la «Mannschaft» en finale du Mondial depuis le banc, en 1986 (défaite) et en 1990 (victoire). A chaque fois, lors de ces deux finales, il y aura en face l'Argentine d'un certain Diego Maradona (alors sur le terrain). L'ancien joueur et entraîneur du Bayern Munich partage avec Mario Zagallo le prestige d'avoir gagné la Coupe du monde en tant que joueur et en tant que sélectionneur. A 63 ans, il est président du conseil de surveillance du Bayern et membre du comité exécutif de la Fifa.

Marco van Basten. 58 sélections comme joueur (24 buts). Le triple Ballon d'Or (1988, 1989, 1992) a été nommé à la tête des Oranje en août 2004 à 39 ans et s'est retiré après l'Euro-2008 avec 35 victoires en 52 matches à la tête de la sélection, soit le meilleur bilan pour un sélectionneur néerlandais depuis la Deuxième Guerre mondiale. Mais son passage n'a été jalonné que d'un huitième de finale au Mondial-2006 et un quart de finale à l'Euro-2008. «San Marco» a laissé une impression mitigée, celle de quelqu'un qui aurait dû, aurait pu mieux faire. L'ancien attaquant de l'Ajax et de l'AC Milan, qui aura 44 ans vendredi, est revenu à l'Ajax, cette fois comme entraîneur. Son club est dans la première moitié de tableau du championnat des Pays-Bas.

Mario Zagallo. 37 sélections comme joueur (5 buts). L'homme aux quatre Coupes du monde, deux sur le terrain et deux sur le banc, sur les cinq remportées par le Brésil. «C'est impossible de dissocier Zagallo de la sélection brésilienne», s'exclamait le président de la fédération brésilienne (CBF), Ricardo Teixeira, en août 2006, alors que l'intéressé quittait ses fonctions de coordinateur technique de la sélection. «El Lobo» (le loup) avait remporté le Mondial sur le terrain à deux reprises en 1958 et 1962. Et son histoire avec la Seleçao se poursuit une fois les crampons raccrochés. Comme sélectionneur (1970-74), adjoint du sélectionneur Carlos Alberto Parreira (1993-94), sélectionneur (1994-98; nov. 2002), et de nouveau adjoint de Parreira (2002-06). A ses deux Coupes du monde gagnées sur le terrain s'ajoutent ses deux Mondiaux décrochés sur le banc, en 1970 (sélectionneur, alors surnommé «Le professeur») et 1994 (en tant qu'adjoint). A 77 ans, il a évidemment prédit la victoire du Brésil, à «domicile, pour la Coupe du monde 2014.