Le Mexique reste sur six huitièmes de finale de Coupe du Monde consécutifs et le septième n'est plus très loin : après avoir battu l'Allemagne en ouverture, « El Tri » a confirmé en prenant le meilleur sur la Corée du Sud (2-1), samedi à Rostov.

Les Mexicains n'y sont pas encore tout à fait, mais tout pourrait se décanter en soirée dans ce groupe F, à l'issue d'Allemagne-Suède. Les champions du monde sont d'ailleurs dans une situation extrêmement périlleuse car ils seront tout simplement éliminés s'ils s'inclinent. Et en cas de match nul, ils n'auront ensuite plus leur destin en main.

En attendant, Rafael Marquez (39 ans) et ses héritiers tracent leur route, poussés par leurs formidables supporters qui ont mis une vraie ambiance de Coupe du Monde à la Rostov Arena, mais surtout dans le sillage de leur très excitant trio offensif Carlos Vela-Xavier Hernandez-Hirving Lozano.

Le Mexique fait beaucoup de choses bien, mais il en est une qu'il fait très, très bien : contre-attaquer. Déjà redoutable face à l'Allemagne, l'arme a encore été fatale samedi sur le but du 2-0 car les attaquants de la « Verde » se transforment en tueurs dès qu'on leur laisse un peu d'espace.

À la 66e minute, Lozano, la nouvelle terreur du Mexique, a ainsi mené un impeccable trois contre trois. Vela à droite ? Hernandez à gauche ?

« Canta y no llores »

Lozano a choisi Chicharito, un crochet, une frappe au premier poteau et le match était presque bouclé (2-0), la Corée du Sud ne parvenant plus ensuite qu'à distribuer des coups avant un beau but pour l'honneur de sa vedette Son Heung-min (90+3).

Auparavant les Mexicains avaient ouvert la marque sur un penalty accordé pour une main de Jang Hyun-soo et transformé sans verser une goutte de sueur par Vela (26).

Globalement décevante, la Corée a de son côté encore une petite chance de voir les huitièmes, à condition que l'Allemagne s'impose ce soir.

Mais, dans la chaleur brutale de Rostov, elle n'a rien montré samedi qui laisse penser qu'elle a les armes pour s'y faire une place.

Le Mexique de son côté a un oeil sur les huitièmes, comme d'habitude, et ses supporters n'ont pas fini de chanter, « Oh, Chucky Lozano ! » ou « Ay ay ay ay, canta y no llores ! »

Mais le capitaine Guardado l'a dit vendredi : « On a un rêve ». Celui peut-être d'atteindre au moins l'étage du dessus, ces quarts de finale que le Mexique n'a connu qu'à la maison, en 1970 et 1986.