Les célébrations après la qualification du Panama à la Coupe du monde de soccer étaient folles et émotives. Tellement, que Panama City a pratiquement été fermée en honneur de la première participation du pays à cet important tournoi.

L'allégresse de cette soirée d'octobre a été remplacée par une bonne dose de réalité quand le Panama a été pigé au sein du Groupe G. Lors du premier match de son histoire dans le tournoi, le Panama aura la lourde tâche de se mesurer aux puissants Belges.

Bienvenue sur la scène mondiale.

«L'histoire s'écrira pour une première fois lorsque nous entendrons notre hymne national à la Coupe du monde, a mentionné le capitaine du Panama, Roman Torres. Plusieurs personnes vont pleurer. J'en ferai sûrement partie en raison de l'émotion et de la signification de ce moment.»

Dès que l'hymne national prendra fin, il se pourrait que la réalité frappe au visage Torres et ses coéquipiers.

Les Diables rouges sont débordants de talent - et d'attentes - et ils font partie d'un groupe dans lequel ils ont été établis favoris, en compagnie des joueurs de l'Angleterre. Romelu Lukaku, Eden Hazard, Kevin De Bruyne, Mousa Dembele, Jan Vertonghen et Vincent Kompany, s'il est en santé, aident à faire de la Belgique une des meilleures nations du tournoi.

S'il y avait un tournoi au cours duquel les Belges peuvent atteindre la gloire, ce serait celui-ci.

«Nous avons une très bonne équipe, a avoué le défenseur belge Toby Alderweireld. Je suis très confiant.»

Cette quantité de talent apporte aussi son lot de pression, surtout après les performances en deçà des attentes lors des deux derniers tournois majeurs. Il y a quatre ans, lors de la Coupe du monde au Brésil, la Belgique avait été éliminée par l'Argentine en quarts de finale. Elle s'était aussi fait montrer la porte de sortie en quarts de finale de l'Euro, par le pays de Galles, en 2016.

La Belgique n'a toutefois pas perdu à la Coupe du monde en phase de groupes lors de ses neuf dernières parties, incluant des victoires lors des quatre derniers matchs. Elle ne s'est d'ailleurs pas inclinée en phase de groupes à la Coupe du monde depuis 1986, lorsqu'elle a baissé pavillon 2-1 contre le Mexique, l'équipe hôtesse.

En d'autres mots, les chances ne sont pas en faveur du Panama, qui n'a pas offert une performance de qualité lors de ses deux matchs préparatoires en vue du tournoi. Si le Panama veut battre la Belgique, il devra s'impliquer physiquement et il devra ralentir le rythme et les mouvements des Diables rouges.

Si Hazard, De Bruyne et Lukaku ont de l'espace et du temps pour créer des jeux, les choses pourraient rapidement tourner au vinaigre pour le Panama.

Ce qui sera important de surveiller pour la Belgique, c'est si Kompany et Thomas Vermaelen sont en assez bonne forme pour jouer. Kompany s'est blessé à l'aine lors d'un match amical contre le Portugal, il y a deux semaines, forçant l'entraîneur Roberto Martinez à ajouter à sa formation le défenseur du Los Angeles F.C. et ancien de l'Impact de Montréal Laurent Ciman. Vermaelen s'est quant à lui blessé le mois passé, en jouant pour Barcelone.

Martinez a indiqué qu'une décision quant aux deux hommes sera prise 24 heures avant la première partie. En attendant, Ciman a été retourné en Belgique, samedi.