La «Team Melli» peut rêver: l'Iran, pourtant largement dominé par le Maroc, s'est imposé 1-0 dans le temps additionnel, vendredi à Saint-Pétersbourg, gâchant le retour du royaume en Coupe du monde après vingt ans d'absence.

Dans le groupe B des épouvantails ibériques Espagne et Portugal, il fallait gagner pour espérer et les hommes de Calros Queiroz l'ont fait au bout du suspense.

Mais sans briller. Bouhaddouz, entré quelques minutes plus tôt pour raviver l'attaque marocaine, a repris dans son propre but un coup franc excentré pour provoquer l'explosion de joie iranienne (90e+4).

Queiroz avait évoqué vouloir séduire, parlant de «charme»: il n'y en a pourtant pas eu. Dépassé, l'Iran n'a fait que défendre, se procurant toutefois l'occasion la plus dangereuse du match sur une contre-attaque avant la mi-temps.

Mais, Azmoun, l'attaquant vedette de la «Team Melli», pourtant seul face au gardien, a buté sur El Kajoui.

Ce fut sans doute le meilleur moment iranien, l'espace d'un instant fugace. Car le reste n'a été qu'à l'avantage des Marocains, les Iraniens se contentant d'imprimer une certaine intensité physique, flirtant souvent avec la limite.

Dommage pour le Maroc, bien au-dessus pendant l'essentiel de la rencontre. Les hommes d'Hervé Renard ont en effet outrageusement dominé, à l'image de ces 20 premières minutes à sens unique, marquées par 83% de possession en faveur des «Lions de l'Atlas».

Avec les flèches Harit et Ziyach, ils ont donc fait le jeu mais le dernier geste n'était certainement pas marocain vendredi.

Dès l'entame, Ziyach, servi au sol quasiment au point de penalty sur un corner à ras de terre, se trouait et manquait le ballon (3e). El Kaabi, lui, ne cadrait pas sa demi-volée de l'entrée de la surface (8e).

Benatia se heurtait ensuite à Beiranvand après un cafouillage dans la surface (18e). Harit s'enfonçait dans la surface, sans se montrer décisif face au gardien iranien (30e).

Si la deuxième période a été un peu plus équilibrée, c'est à nouveau le Maroc qui a été le plus entreprenant. Dans la douleur, puisque les tacles et les mauvais coups ont plu sur le stade de Saint-Pétersbourg.

Belhanda a bien cru ouvrir le score mais sa volée n'a pas trompé Beiranvand, parfait sur sa ligne (80e).

Ce fut l'occasion ratée de trop. L'Iran lui n'a rien gâché.