«Une finale de Coupe du monde est le plus grand match qu'on puisse vivre comme joueur», estime Thomas Müller, attaquant de l'équipe d'Allemagne, avant le rendez-vous contre l'Argentine en clôture du Mondial 2014, dimanche au Maracana.

Q: Pourquoi l'Allemagne serait-elle titrée?

R: «Nous allons jeter toutes nos forces dans la bataille, tout donner, avec toutes nos qualités, mentales, techniques et de combat, on va tout donner pour cette victoire. Quand j'appelle à la maison, je leur dis qu'on va mettre toute la gomme pour qu'ils aient encore de bonnes parties de barbecue à célébrer en cette bonne saison (rires)».

Q: Vous pouvez être meilleur buteur et/ou champion du monde...

R: «Quand je marque, ça m'aide sur les deux tableaux, même si l'un des deux est plus important».

Q: Comment aborder ce match?

R: «Il faudra bien construire depuis l'arrière, que les défenseurs centraux relancent bien et que notre milieu distribue vite les ballons. Il faudra bien occuper les espaces, essayer de surprendre l'Argentine avec le moins de contacts possibles, jouer vite vers l'avant en s'appuyant sur les joueurs de côté et prendre des risques en attaque. Si ça ne suffit pas, alors on marque sur coup de pied arrêté, puisqu'on en est devenus les rois (rire) (quatre buts marqués ainsi, ndlr)».

Q: En face, il y aura Messi...

R: «J'ai déjà joué quelquefois contre lui, mes souvenirs sont plutôt positifs, je n'ai pas encore perdu contre lui, en tout cas en match officiel. S'il passe un joueur, il faut qu'un autre joueur soit prêt à lui faire barrage, et si, lui aussi est passé, le premier doit revenir. Il faudra défendre comme une équipe déterminée. Et il faudra défendre contre toute l'équipe d'Argentine, et ne pas se concentrer sur un seul joueur».

Q: Quelles forces terrestres pouvez-vous opposer au pape argentin et à Messi?

R: «On va donner tout ce qu'on a dans le ventre. Je ne sais pas quel match ce sera, mais je pars du principe que ce ne sera pas 5-0 à la mi-temps (comme contre le Brésil, ndlr). Même si c'est serré ou si on se retrouve dans une situation critique, il faudra toujours essayer de rester calme et de dicter le tempo. On verra ce qui en sortira, mais on connaît notre tâche».

Q: Une finale de Coupe du monde est-elle supérieure à une finale de Ligue des champions?

R: «Une finale de Coupe du monde est le plus grand match à vivre comme joueur. Elle ne se produit que tous les quatre ans. La Coupe du monde a la plus grande valeur, évidemment au-delà d'une finale de Ligue des champions».

Q: Le nombre de kilomètres parcourus, dont vous êtes un des plus grands spécialistes, sera-t-il un facteur clé?

R: «Au départ, le foot est un sport de course, surtout dans le secteur offensif, où on a besoin de beaucoup de mouvement, beaucoup de chemins qu'on doit prendre et qu'on ne voit pas forcément. C'est indispensable dans mon jeu aussi. Il faudra sans doute beaucoup courir, y compris pour se replier: si on doit courir après Messi, il faudra bien aller vite, parce que ce n'est pas un joueur lent. On a besoin de courir, même si c'est pas le plus important dans le foot».

Q: Vous retrouvez Rio et le Maracana...

R: «On n'a pas encore eu de visite guidée. Il n'y a pour l'instant pour moi qu'une raison d'aller à Rio, c'est pour y gagner la Coupe. Le stade a une histoire, même si son architecture a changé. Ce sera une finale de Coupe du monde avec une grande excitation. Nous voulions retourner à Rio (après le quart de finale contre la France, ndlr) parce qu'il n'y avait pas d'autre chemin vers le titre».

Propos recueillis en conférence de presse