La presse allemande remerciait vendredi soir le défenseur Matts Hummels, auteur du but de la victoire de l'Allemagne contre la France (1-0) en quarts de finale, rêvant déjà d'une victoire finale en Coupe du monde.

«Merci, Mats! Tu es un trésor», jubilait le quotidien Bild dans son édition en ligne, ajoutant «pour le titre, attention, nous voilà!»

«Après le 1-0 en quart de finale contre la France, nous ne sommes plus qu'à deux matchs d'un quatrième triomphe en Coupe du monde», soulignait le journal populaire qui, sur Twitter, plaisantait sur la déception des Français après la défaite, en publiant ce commentaire: «Voici la première réaction en France après la défaite de "l'équipe tricolore"», accompagné d'une photo d'un Louis de Funès en colère...

«Adieu les Bleus! En 1982 et 1986, nous avions vaincu la "Grande Nation" (surnom souvent donné à la France). Et c'est encore le cas maintenant», ajoutait-il.

Le magazine Der Spiegel félicitait également le défenseur de Dortmund, Mats Hummels, dont «la tête envoie l'Allemagne en demi-finale». «La France est éliminée malgré une bonne deuxième mi-temps, elle s'est heurtée à Manuel Neuer», le gardien de l'équipe d'Allemagne, auteur notamment d'un arrêt décisif face à Karim Benzema, dans le temps additionnel.

«L'équipe d'Allemagne atteint pour la quatrième fois d'affilée les demi-finales d'une Coupe du monde», soulignait Der Spiegel. «Un but (...) a suffi contre la France», commentait de son côté le quotidien berlinois Tagesspiegel, ajoutant: «les minimalistes sont de retour», avec cette «efficacité bien connue qui ressurgit du passé».

Le Süddeutsche Zeitung, quotidien de Munich, titrait: «l'Allemagne au paradis à Rio» et remarquait que le sélectionneur de la Mannschaft, Joachim Löw, connu pour sa volonté de faire du jeu, avait su «se détacher de ses principes tactiques» pour obtenir la victoire.

Le Berliner Morgenpost remarquait cependant que la NationalMannschaft avait «peiné» pour se défaire des Français, dans un match qualifié de «fébrile», un sentiment partagé par la station de radio Deutschlandfunk qui, sur sa page internet, estimait que «le onze allemand a longtemps tremblé».

Le Frankfurter Allgemeine Zeitung estimait à cet égard que Löw et son équipe n'avaient «donné aucune assurance sur le fait de savoir s'ils sont en capacité de déguster l'aventure brésilienne jusqu'à la fin».