En termes de soccer, 28 ans, c'est une éternité. Pour le soccer belge, il faut ainsi remonter à 1986, au Mexique, pour voir les Diables rouges dépasser le cap des huitièmes de finale. Les coéquipiers d'Eden Hazard ont maintenant une chance en or de briser ce cycle, cet après-midi, devant les États-Unis.

Au premier tour, les Belges ont amassé le maximum de points dans le groupe H. En moyenne, ils ont marqué leur premier but à la 78e minute devant l'Algérie, la Russie et la Corée du Sud. À cette ligne maîtresse se mêle une autre tendance : la différence est très souvent venue du banc avec des changements effectués, assez tôt, par Marc Wilmots. Génial pour certains, le sélectionneur belge ne ferait que corriger de mauvais choix initiaux, selon d'autres.

« Quand tu injectes du sang frais, il est logique que cela ait un impact. Je gère en fonction du déroulement du match. Quand il faut faire un changement, je le sens dans mon ventre. Le foot, c'est également une question de feeling », a assené Wilmots, en conférence de presse.

Une nouvelle fois, hier, l'ex-attaquant a dû répondre aux critiques sur le niveau de jeu de son équipe. Avec une liste de joueurs évoluant dans les meilleurs championnats d'Europe, les attentes individuelles et collectives étaient forcément très élevées. Solides en défense, les Belges n'ont pas encore élevé leur niveau dans le camp adverse.

D'un diablotin à l'autre, le rendement est même très différent. S'il a déjà fait la différence sur un éclair, Eden Hazard n'est, par exemple, pas au niveau escompté après sa saison à Chelsea. En pointe, Romelu Lukaku a tous les traits d'une grosse déception.

« Je laisse les gens se plaindre, nous, on avance. On ne va pas se taper la tête contre le mur. Je n'ai aucun regret quand l'équipe donne tout. On est jeunes et on est invaincus depuis longtemps en compétition. », a poursuivi Marc Wilmots.

La défense belge sera remodelée par rapport à l'idée de départ de Wilmots. Thomas Vermaelen sera ainsi indisponible, alors que le sort de Vincent Kompany était encore incertain, hier.

Un autre pays ami

Depuis 2011, la Belgique et les États-Unis se sont croisés à deux reprises dans un cadre amical. Un troisième rendez-vous était même programmé avant le Mondial avant une annulation de dernière minute. La raison ? Le trafic de São Paulo qui n'enchantait guère Wilmots. Malgré tout, les deux adversaires se connaissent bien.

Pour ce match, l'idée du sélectionneur Jürgen Klinsmann est de ne pas laisser son adversaire développer son jeu et de mieux utiliser le ballon que lors du dernier match de groupe. « Nous avons beaucoup de respect pour la Belgique, mais nous n'avons pas peur. Il nous faudra les bousculer, être agressifs sans leur laisser trop d'occasions. »

« Notre défense sera une forteresse. »

Blessé dès les premières minutes du Mondial, Jozy Altidore sera de nouveau disponible, cet après-midi. Il reste à voir si Klinsmann reviendra au 4-4-2, lui qui a opté pour cinq milieux de terrain face au Portugal et à l'Allemagne.