Les signes ne mentent pas, la possibilité d'être éliminé de la Coupe du monde est très présente dans la tête du sélectionneur Luiz Felipe Scolari et de sa formation brésilienne.

Le vétéran entraîneur souhaite cependant rassurer ses compatriotes, car il jure que l'anxiété n'est pas une source de préoccupation.

«C'est normal de se sentir inconfortable et anxieux à l'aube d'un premier match éliminatoire, a commenté Scolari vendredi, à la veille du duel de deuxième ronde contre le Chili. Nous sommes un peu plus effrayés et nerveux.»

«C'est normal, peu importe la discipline, et pas seulement parce qu'elle se tient au Brésil. Nous sommes conscients que nous ne pouvons commettre d'erreur, que nous ne pouvons nous permettre de perdre.»

Un gain contre le Chili au stade Mineirao permettrait au Brésil de poursuivre sa route vers un sixième titre de la Coupe du monde, tandis qu'un revers serait considéré comme un échec retentissant dans un pays qui a investi des milliards pour organiser le tournoi.

Scolari a souligné qu'il était possible que le Chili joue mieux que le Brésil et qu'il élimine le pays hôte - ce qui ne doit pas être considéré comme la fin du monde, si jamais cette possibilité se concrétise.

«Nous avons fait notre boulot en nous impliquant, mais nous devons comprendre que s'ils sont meilleurs que nous au cours de ce match et qu'ils l'emportent, alors nous ne pourrons pas nous cacher la tête dans le sol, mettre un terme à nos vies ou nous jeter en bas d'un pont», a-t-il expliqué.

Le Brésil a atteint les quarts de finale de chacune des Coupes du monde depuis 1994. Sa dernière élimination en ronde des 16 remonte à 1990, contre l'Argentine. De plus, il ne s'est pas incliné devant le Chili depuis un match de qualification pour la Coupe du monde en 2000 et n'a jamais perdu contre lui à domicile.