Une centaine de supporteurs chiliens sans billets pour le Mondial 2014 ont été arrêtés mercredi après être entrés de force par l'accès réservé aux médias au stade Maracana de Rio peu avant le coup d'envoi du match Espagne-Chili.

Les supporteurs, qui portaient pour la plupart des maillots du Chili, «ont forcé la porte d'entrée des médias parce qu'ils n'avaient pas de billets. Ils voulaient entrer dans le stade mais on les a maîtrisés», a déclaré à l'AFP Diego Guillerme Souza, membre de la sécurité.

«Ils ont cassé la porte (...) c'était vraiment effrayant», a témoigné de son côté Danielle Figueiredo, bénévole au centre des médias du Maracana.

Selon les sources concordantes, les resquilleurs ont traversé en courant la salle de presse, où travaillaient de nombreux journalistes, mais ils ont été interceptés par des stadiers avant d'atteindre les tribunes au niveau de la pelouse.

Le site d'informations G1 a affirmé que cinq personnes ont été blessées dans la bousculade qui a suivi. Une femme a notamment eu le bras cassé.

Dans un communiqué, la FIFA a condamné cet incident et fait état de plus de 85 arrestations par la police militaire de Rio.

«Les organisateurs de la Coupe du monde FIFA condamnent ces actes et communiqueront ultérieurement sur les mesures qui seront prises» pour éviter que de tels incidents se reproduisent.

Dimanche, une trentaine de supporteurs de l'équipe d'Argentine sans billet étaient déjà parvenus à entrer de force dans le stade Maracana pour assister au match Argentine-Bosnie (2-1).

Dans une vidéo filmée avec un smartphone et publiée sur les réseaux sociaux et les sites d'informations brésiliens, on pouvait voir des fans vêtus aux couleurs de l'Argentine escalader un mur puis forcer une des portes d'entrée métalliques du stade sous l'oeil impuissant d'une poignée de stadiers.

Le lendemain, le Comité organisateur local (COL) avait annoncé à la presse que neuf des resquilleurs avaient été arrêtés puis relâchés après la rencontre.

Depuis le début de la Coupe du monde, des milliers de supporteurs sans billets ont afflué au Brésil. Certains se contentent de regarder les matchs dans les bars, restaurants ou «fan-fest» de la FIFA, alors que d'autres font le pied de grue devant les stades en quête de billets à vendre au marché noir.