Et encore une surprise ! L'Uruguay, demi-finaliste du Mondial-2010, qui menait à la pause 1 à 0, est tombé de très haut dès son premier match du Mondial-2014, face au Costa Rica, 28e nation FIFA et vainqueur 3 à 1, samedi à Fortaleza.

En prime l'Uruguay a récolté le premier carton rouge du tournoi pour une vilaine faute de Pereira en fin de match (90+4). Et voilà la Celeste dans une situation plus qu'embarrassante dans un groupe D complété par Angleterre et Italie. Le prochain match de la bande à Cavani sera contre l'Angleterre le 19 juin à Sao Paulo, et il vaudra très cher.

Les «Ticos» du Costa Rica viennent eux de s'arroger le titre de grain de sable des grosses cylindrées. Leurs héros ont pour noms Campbell, qui a égalisé d'une superbe frappe croisée (1-1, 54e); Duarte, qui a mis la tête sous les crampons de Stuani pour donner l'avantage à ce petit pays d'Amérique centrale (2-1, 57e) et Urena qui a donné de l'ampleur au score dans un angle fermé (3-1, 84e).

L'Uruguay a perdu des points et des illusions. Mais que s'est-il passé ? Tout avait pourtant commencé sur une trame respectant la logique. Même sans son atout offensif numéro un, Suarez, en convalescence, ménagé pour l'Angleterre, l'Uruguay se montrait toujours aussi dangereux et pénible à jouer, alternant jeu rugueux, jeu court, jeu long.

Pour l'ouverture du score, la Celeste profitait toutefois d'une erreur de son adversaire. Diaz ayant grossièrement ceinturé le capitaine Lugano, l'arbitre était obligé de siffler penalty. Et Cavani n'avait plus qu'à terminer le travail (24e, 1-0).

Mais la technique des Costariciens, à l'image du rapide Gamboa, faisait valoir ses droits. Et les hommes d'Oscar Tabarez se montraient moins sereins, notamment quand Muslera ratait sa sortie aérienne, sans que Gonzalez ne puisse en profiter (42e). Le gardien de Galatasaray se rattrapait ensuite avec un bel arrêt réflexe face à Duarte (50e).

Mais quatre minutes plus tard, il ne pouvait rien faire à Campbell.

Les prévisions météo sont formelles, il y a un avis d'orage pour les partenaires de Forlan: Tabarez n'a pas du tout aimé voir le Costa Rica renverser la situation, se levant de son banc, blanc de colère, poings sur les hanches. Il est vrai que le temps presse et les points comptent dans le groupe de la mort.