Chaque tournoi comporte son lot d'équipes-surprises qui parviennent à bousculer la hiérarchie mondiale en se hissant jusqu'en demi-finales. Qui aurait misé sur un duel Turquie-Corée du Sud pour la troisième place, en 2002? Ou sur l'épopée croate, en 1998, pour sa première participation à une phase finale? En Afrique du Sud, en 2010, l'Uruguay a également surpris plus d'un observateur après une campagne de qualifications sans éclat.

BELGIQUE

Voilà l'équipe que tout le monde mentionne lorsqu'il faut trouver la grande surprise de la Coupe du monde. Du coup, s'agira-t-il réellement d'une surprise? Les Diables Rouges, après une hibernation de 12 ans, représentent une génération capable de rééditer la performance de 1986, lorsqu'ils avaient atteint la demi-finale. Malgré la jeunesse du groupe (25,7 ans), ses principaux éléments sont des habitués du soccer de haut niveau avec leur club respectif: 17 d'entre eux évoluent dans les quatre grands championnats européens et 13 sont pensionnaires d'équipe ayant disputé la Ligue des champions. Au Brésil, les Belges occupent le titre de tête de série d'un groupe relativement facile (Algérie, Russie, Corée du Sud). Par contre, les huitièmes de finale, puis les quarts pourraient réserver des duels contre les Portugais ou les Argentins. Sont-ils prêts à passer ce cap dès cet été?

CHILI

Marcelo Bielsa n'est plus à la barre du Chili, mais sa philosophie demeure. En Jorge Sampaoli, La Roja possède un disciple d'«El Loco» qui préconisait un système identique (3-3-1-3) lors de son brillant passage avec le club d'Universidad de Chile. Et comme Bielsa, Sampaoli n'hésite jamais à changer de formule tactique (4-3-1-2, par exemple) d'un match à l'autre. Lors de ce Mondial, on devrait revoir la même équipe chilienne qui avait enthousiasmé la planète en 2010 avec son côté offensif, son tempo rapide et ses mouvements perpétuels. L'objectif est de faire aussi bien qu'en Afrique du Sud (huitièmes de finale) même si la route s'annonce plus difficile. En phase de groupe, les Chiliens devront notamment se frotter aux Espagnols et aux Néerlandais. Avec une deuxième place, c'est probablement le Brésil qui se profile, en huitièmes.

BOSNIE-HERZÉGOVINE

Existe-t-il une équipe qui débarque au Brésil avec moins de pression que la Bosnie-Herzégovine? Qualifiée pour la première fois de son histoire, elle peut toutefois viser la deuxième place du groupe F, derrière l'Argentine, et envisager un huitième de finale largement à sa portée. En qualifications, les Bosniaques ont devancé les Grecs dans un groupe relativement facile. Grâce à Edin Dzeko et Vedad Ibisevic (18 buts combinés), ils ont également été l'une des équipes les plus offensives en Europe. Avec les milieux Zvjezdan Misimovic et Miralem Pjanic, le rugueux défenseur Emir Spahic et le gardien Asmir Begovic, la Bosnie est dotée d'une excellente colonne vertébrale. À noter que Begovic, 26 ans, a grandi en Alberta, mais a préféré représenter la Bosnie-Herzégovine que le Canada. On ne peut pas lui donner tort...

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