La Coupe du monde 2014 comporte son lot de questions. Nous en avons retenu cinq qui touchent autant de continents.

1- Quelle équipe finira la compétition sans aucun but?

Après l'Algérie et le Honduras, en 2010, l'Australie est bien placée pour remporter ce titre peu enviable. D'abord, parce que son groupe, composé de l'Espagne, des Pays-Bas et du Chili - tous trois dans le top 15 du classement FIFA - s'annonce de très haut niveau. Ensuite, parce que les Socceroos entament l'épreuve avec des doutes plein la tête. La dernière année, notamment, a été marquée par de larges défaites (6-0 contre la France et le Brésil) et un changement de sélectionneur. Même sous Ange Postecoglou, les dernières sorties n'invitent pas à l'optimisme.

2- Le Mexique peut-il dépasser les huitièmes de finale?

El Tri, battu au même stade de la compétition depuis 1994, est entré par la petite porte du Mondial. Avant de sourire après un barrage contre la Nouvelle-Zélande, le Mexique a connu des qualifications compliquées marquées par une valse de sélectionneurs et une attaque en panne. L'arrivée de Miguel Herrera a d'abord donné un second souffle, mais plusieurs interrogations sont réapparues dans la dernière ligne droite.

Les (trop?) nombreux matchs amicaux, en mai et juin, ont découlé sur les blessures de Juan Medina et de Luis Montes. Jesús Corona et Rafael Márquez sont également passés par la case hôpital. En attaque, Javier Hernandez n'a pas marqué avec la sélection depuis la dernière Coupe des confédérations, laissant le champ libre à Oribe Peralta et Giovani dos Santos. Si une place en huitièmes n'est pas à exclure, il serait étonnant de voir le Mexique éliminer l'équipe de tête du groupe B.

3- Les autres anciens vainqueurs européens (France, Italie, Angleterre) peuvent-ils s'imposer?

Non. Si l'Italie et la France peuvent facilement atteindre les quarts de finale, l'Angleterre entreprend le tournoi avec de nombreux jeunes joueurs. Au pays de Wayne Rooney, on ne croit guère à un long périple: un rapport gouvernemental estimait que la sélection avait seulement 11% de chances de passer les quarts de finale. La France a finalement trouvé un équilibre, lors des barrages contre l'Ukraine, et a fait le plein de confiance dans la préparation. L'absence de Franck Ribéry risque toutefois de peser lourd, même si la relation Karim Benzema-Olivier Giroud a enfin été productive lors du dernier match. Finalement, l'Italie - qui est toujours dangereuse quand on s'y attend le moins - est suspendue aux exploits offensifs de Mario Balotelli.

4- Une équipe africaine peut-elle atteindre le dernier carré?

Deux éléments entrent en ligne de compte: la qualité intrinsèque des cinq équipes et la composition des groupes. Si près du but, en 2010, le Ghana se retrouve, par exemple, dans l'un des groupes les plus compliqués du tournoi alors que le Cameroun est en retrait par rapport au Brésil, à la Croatie et au Mexique.

Le Nigeria, avec son fort collectif, la Côte d'Ivoire, avec ses vedettes, et l'Algérie, avec une confiance plus forte qu'il y a quatre ans, sont tombés dans des groupes plus homogènes. Il est cependant difficile de voir l'une de ces nations dépasser le stade des huitièmes de finale.

5- Quel sort attend les Pays-Bas?

Pour assurer une plus grande solidité défensive, Louis van Gaal a changé son fusil d'épaule en optant pour un 5-3-2. La perte du milieu Kevin Strootman et l'absence d'un réel leader en défense ont motivé cette décision qui n'a pas été très bien acceptée aux Pays-Bas. «Bien sûr, ce système n'est pas aussi attrayant que le 4-3-3. Il ne faut pas s'attendre à du grand spectacle avec le 5-3-2», a déjà prévenu le sélectionneur bourru. Si les Pays-Bas misent sur les mêmes éléments offensifs que lors des derniers grands tournois, une bonne partie de la délégation est encore trop inexpérimentée. S'ils parviennent à s'extirper du groupe B, la route s'arrêtera dès les huitièmes de finale.

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