Malgré sa saison de rêve, Chris Wondolowski n'est pas le joueur le plus reconnu par le public et les médias dans le cadre du match des Étoiles. Rien d'étonnant lorsqu'on sait que le joueur des Earthquakes de San Jose a quasiment passé toute sa carrière à l'écart des projecteurs.

Ainsi, il a dû attendre l'âge de 27 ans et sa sixième saison avant de devenir l'un des attaquants les plus redoutés de la MLS. Marginal avec son ancien club du Dynamo de Houston, il s'est transformé en machine à marquer depuis le début de la campagne 2010. Avec 48 buts inscrits en saison régulière, il est tout simplement le buteur le plus productif de la ligue. Cette saison, il a déjà fait trembler les filets à 17 reprises pour se retrouver à 10 buts du record de Roy Lassiter.

D'anciens attaquants sondés par la MLS estiment, en très grande majorité, que Wondolowski atteindra cet objectif. Sans se prononcer sur ses chances, il assure qu'il ne ressent aucune pression supplémentaire.

«Les gens parlent de ce record, mais dès que je me retrouve sur le terrain, je l'oublie et je me concentre seulement sur le plus important: la victoire», a expliqué Wondoloski après un entraînement au très ensoleillé PPL Park.

Un esprit d'équipe différent

On peut dire que cela fonctionne. L'équipe californienne avait terminé en septième position l'an dernier dans l'Ouest, mais se retrouve désormais en tête de la MLS avec un dossier de 13 victoires, 4 matchs nuls et 5 défaites. Il faudrait un énorme tremblement de terre pour que les Quakes ratent les prochaines séries. Que s'est-il passé depuis l'an dernier?

«Je crois que notre état d'esprit est différent. Il y a beaucoup de confiance désormais dans notre vestiaire. Nous avons fait un énorme bout de chemin à ce niveau-là», explique «Wondo».

San Jose a également effectué un bon recrutement en défense et en milieu de terrain, notamment avec Martin Chavez, l'un des meilleurs passeurs de la MLS. Derrière ce bon puzzle - elle est l'équipe la mieux représentée au match des Étoiles - se cache un ancien international canadien: Frank Yallop. À la barre du club depuis 2008, il a su instaurer un bon état d'esprit, rappelle Wondolowski.

«C'est un excellent entraîneur et j'adore jouer sous ses ordres. Il démontre sans cesse qu'il possède une grande confiance en notre groupe et nous éprouvons un sentiment réciproque. Nous voulons tous nous battre pour lui match après match.»

Le no8 sera logiquement titulaire, ce soir, aux côtés de Thierry Henry. Pas sûr que le Wondolowski de 2009 aurait pu faire cette prédiction.