Le FC Barcelone a manqué son entrée dans la Ligue des Champions 2011-2012 en faisant match nul (2-2) contre l'AC Milan, sans pour autant démériter dans le jeu, se faisant cueillir à froid aux deux extrémités de la rencontre, mardi au Camp Nou.

Alors que l'on croyait que les Catalans tenaient la victoire, ils ont été rejoints au score -comme en championnat samedi dernier contre la Real Sociedad (2-2)-, malgré leur totale domination en seconde période. Les Milanais ont ainsi refait surface contre le cours du jeu, grâce un but de Thiago Silva sur corner, dans les arrêts de jeu (90+2).

A l'image de la fin de leur match, les Blaugrana ont connu une entame de match compliquée, qui avait vu Pato démarrer au coup d'envoi, semer Busquets et glisser le ballon entre les jambes de Valdes pour marquer l'un des buts les plus rapides de l'histoire de cette Ligue des Champions (1).

Guardiola pensait pourtant avoir fait le bon choix en faisant glisser Abidal dans l'axe pour contrer la vitesse du Brésilien.

Messi, lui, s'est employé comme il a pu pour rétablir la situation. Le feu follet argentin a été plusieurs fois tout près d'ouvrir la marque, sur un coup franc aux 18 mètres (18) ou sur une ouverture d'Alves (29).

Un Barça hypnotisé

Mais c'est en passeur qu'il trouva la faille. Esseulé côté gauche, le meneur de jeu argentin débordait, brûlait la politesse à trois Milanais et centrait en bout de course au second poteau pour Pedro qui concluait d'un plat du pied (36).

Durant la seconde période, le Barça augmentait encore son emprise sur le match, profitant notamment de la fraîcheur physique déclinante des Italiens pour obtenir des coups francs intéressants.

A ce petit jeu, Villa, jusqu'ici brouillon, se montrait très adroit en plaçant une magnifique frappe enroulée dans la lucarne gauche d'Abbiati (48).

Le match basculait alors à sens unique.

Hormis la blessure d'Iniesta en première période, touché à une cuisse et remplacé par Cesc, on ne voyait plus bien quelle fâcheuse surprise pouvait arriver au Barça.

Guardiola en profitait même pour donner à Carles Puyol, remis d'une longue blessure, l'occasion de faire son grand retour au Camp Nou (67).

Le public catalan, sous les derniers coups de boutoir de Messi et de Villa, entièrement maîtres du match, entamait déjà l'hymne victorieux du Barça quand, sur son seul corner, de Seedorf, Milan venait tout remettre en cause.

Comme samedi en championnat, Barcelone s'est donc une nouvelle fois laissé surprendre, cette fois-ci pour son entame de C1, hypnotisé par le train de sénateur du Milan.