Battu 5-2 sur sa pelouse à l'aller, l'Inter de Milan, tenant du titre européen, s'attaquera à l'improbable défi de renverser la situation sur le terrain de Schalke 04, mercredi, en match retour des quarts de finale de la Ligue des champions.

Dans l'autre duel de la soirée, il faudra un véritable miracle pour que Tottenham, battu 4-0 à l'extérieur par le Real Madrid, élimine les Madrilènes sur le gazon de White Hart Lane.

L'Inter devra marquer au moins quatre buts à Gelsenkirchen s'il veut continuer de défendre sa couronne en demi-finale, mais croit en ses chances.

Au tour précédent, le club lombard a bien réussi un spectaculaire retournement aux dépens du Bayern de Munich. Battu 1-0 à Milan, le champion d'Europe était allé gagner 3-2 à Munich.

«Je continue d'être optimiste. Nos objectifs n'ont pas changé, tout est possible», a assuré Leonardo, l'entraîneur de l'Inter.

À l'aller, la défense milanaise avait été dépassée par la vivacité et la technique des attaquants de Schalke 04. Mais, dans ce secteur, Leonardo pourra compter sur l'expérimenté Lucio de retour de suspension. En revanche, Christian Chivu, un autre pilier de la défense, sera suspendu après avoir été expulsé lors de la première manche.

De son côté, la formation allemande jouera sans son attaquant Jefferson Farfan, un des ses meilleurs éléments qui sera, lui aussi, suspendu. Mais elle pourra continuer de s'appuyer sur l'expérience de l'Espagnol Raul, le buteur aux 70 buts en Ligue des champions.

Le défenseur central de Schalke, Benedikt Hoewedes, appelle son équipe à être prudente, particulièrement en défense; un compartiment du jeu qui n'est pas toujours son point fort.

«Nous étions négligés à Milan mais nous avons dominé, a-t-il expliqué. L'Inter va certainement se jeter en attaque. Ils ont d'excellents attaquants et des qualités offensives exceptionnelles. Nous devrons être très vigilants.»

Avec sa marge de quatre buts, le Real de Madrid peut se permettre de penser à la suite de sa saison à l'heure de retrouver Tottenham qui lui jouera pour l'honneur. Deux rendez-vous contre leur grand rival barcelonais attendent les Madrilènes dans les jours à venir: en championnat dès samedi, puis en Coupe du Roi quatre jours plus tard.

Pour Aitor Karanka, l'assistant de l'entraîneur madrilène José Mourinho, la victoire de Tottenham (3-2) sur Stoke City en Premier League appelle à la prudence.

«Tottenham a inscrit trois buts en une demi-heure. Si elle faisait de même contre nous, ça deviendrait compliqué.»

Mais le problème de Tottenham en Ligue des champions n'est pas tant de marquer des buts que de ne pas en encaisser. Cette saison, Madrid a été la seconde équipe après l'Inter à marquer quatre buts aux Anglais.

Comme un signe de mauvais augure pour Tottenham, Cristiano Ronaldo semble avoir retrouvé tous ses moyens et a inscrit son 39e but de la saison le week-end dernier en Liga. De son côté, Karim Benzema, forfait à l'aller, a repris l'entraînement et pourrait postuler.

Harry Redknapp, l'entraîneur de Spurs, se raccroche à l'idée que son équipe vaut plus que ce qu'elle a montré à Madrid.

«C'était un non-match de notre part, a reconnu Redknapp. C'est un match à oublier.»

À Santiago-Bernabeu, l'expulsion de Peter Crouch dès le quart de jeu avait changé toute la donne, mais n'explique pas à elle seule la déroute des Anglais.

«On ne peut défier le Real Madrid, une des meilleures équipes du monde, avec dix joueurs», a analysé l'entraîneur anglais.

Crouch, le meilleur réalisateur de Tottenham dans la compétition avec quatre buts, étant suspendu, c'est Roman Pavlyuchenko (3 buts) qui devrait conduire l'attaque des Spurs.