Barcelone, à domicile mais amputé de sa défense centrale habituelle, va devoir tenir le choc face à une équipe d'Arsenal toujours en vie (2-2) mais privée de son maître à jouer Cesc Fabregas, mardi, en quart de finale retour de la Ligue des champions.

Les deux équipes ont à déplorer des absences dans toutes les lignes mais le Barça est surtout touché défensivement, avec les tauliers Carles Puyol et Gerard Piqué suspendus, et Arsenal surtout dans la création offensive, avec Cesc Fabregas et Andrei Arshavin blessés, outre l'absence longue durée de Robin van Persie.

Or, le Barça, également privé du milieu Andrés Iniesta et de l'attaquant Zlatan Ibrahimovic (double buteur à l'aller), sera qualifié s'il ne prend pas de but et Arsenal, sans le défenseur William Gallas et le milieu Alexandre Song, a absolument besoin de marquer pour passer.

«Sans leurs deux défenseurs centraux, les deux joueurs sur lesquels ils construisent l'équipe, ce n'est pas bon pour eux et c'est bon pour nous», a souligné l'attaquant danois d'Arsenal Nicklas Bendtner, auteur du but de la victoire contre Wolverhampton dimanche en Championnat (1-0), dans le temps additionnel.

Piqué et Puyol, dont les affinités vont jusqu'à faire le bonheur de l'équipe d'Espagne, devraient être remplacés par l'Argentin Gaby Milito, de retour à un bon niveau après une très longue absence sur blessure, et le Mexicain Rafael Marquez, en revanche très peu utilisé ces dernières semaines.

«Le plus important»

L'entraîneur Pep Guardiola pourrait aussi décider de faire descendre d'un cran le milieu récupérateur ivoirien Yaya Touré, comme ce fut le cas lors de la campagne victorieuse 2008-2009.

«Tout le monde s'attend à ce que ce soit difficile pour les deux équipes, ce sera un match très dur», poursuit Bendtner.

Côté Arsenal, le rôle de Fabregas devrait être repris par le Français Samir Nasri, très bon à l'aller.

Theo Walcott, auteur d'une entrée très convaincante et du premier but d'Arsenal la semaine dernière face aux Catalans, devrait, lui, remplacer Arshavin.

Quant au forfait de Gallas, il pourrait être compensé par l'entrée de Sol Campbell, certes expérimenté (35 ans) mais dont la lenteur peut faire peur face à la vitesse d'exécution d'un Lionel Messi par exemple.

«Nous sommes les champions en titre et nous devons lutter jusqu'au bout pour ce trophée», prévient le Français Eric Abidal, venu renforcer la défense du Barça ce week-end contre Bilbao (4-1) après plusieurs semaines d'absence.

«C'est le match le plus important de la saison, surtout à domicile, nous ne pouvons pas échouer», assure-t-il.

Même si le Barça n'a pas forcément besoin de marquer pour se qualifier, il devrait, comme à chaque fois, jouer pour gagner, selon le sacro-saint principe de Guardiola. Il pourrait pour cela faire confiance à ses trois attaquants de poche (à peine 1,70 m chacun), en l'absence du géant Ibrahimovic (1,92 m): Messi, Bojan et Pedro.