Une «Catastrophe !»: ce titre barrant la Une du quotidien sportif AS reflétait jeudi la désolation de la presse madrilène, après l'élimination mercredi soir du Real Madrid par l'Olympique Lyonnais en 8e de finale de la Ligue des champions.

«C'est une réalité désolante..., un désastre insondable..., le cauchemar qui continue», commentait le journal après le match nul avec l'OL (1-1), synonyme d'élimination du club merengue. C'est la sixième année consécutive que le Real est éliminé à ce stade de la C1.

«Dehors!», clamait pour sa part, toujours en une, Marca, l'autre quotidien sportif madrilène, à l'adresse de l'entraîneur chilien Manuel Pellegrini, jugé responsable de cet échec retentissant «le plus grand de ces 15 dernières années».

«Le Chilien a de nouveau échoué lors d'une nuit décisive. Il s'était gravement trompé à Lyon (défaite 1-0 à l'aller) et ça n'a pas été mieux au match retour. Il est condamné», ajoutait Marca.

Tant Pellegrini, arrivé l'été dernier à Madrid en provenance de Villarreal, que les responsables du Real, ont toutefois exclu dès mercredi soir l'idée d'une démission.

La presse généraliste espagnole était tout aussi sévère. «Pellegrini est dans les cordes», estimait le quotidien ABC, notant que «plus de 250 millions d'euros ont été jetés à la poubelle», une référence aux achats «galactiques» des Ronaldo et autre Kaka l'été dernier.

«Les titres ne s'achètent pas, ils se gagnent», renchérissait El Pais, au sujet du match nul face à une «bonne équipe» de Lyon, nettement meilleure en 2e mi-temps après les changements en milieu de terrain opérés par l'entraîneur Claude Puel.

La presse stigmatisait également les piètres performances du milieu brésilien Kaka et de l'attaquant argentin Gonzalo Higuain, illustrations de l'impuissance madrilène.

«Le pire visage de Kaka», écrivait AS, tandis que pour la quotidien catalan La Vanguardia, «l'Argentin, tant de fois décisif cette saison, a condamné son équipe en manquant de nettes occasions», avec notamment un tir sur le poteau face à un but vide en première mi-temps.