Le Real Madrid doit renverser la défaite de l'aller contre Lyon (0-1) pour éviter la catastrophe d'une nouvelle sortie dès les 8e de finale de Ligue des champions, et l'AC Milan, avec David Beckham de retour contre son ancien club, a lui une défaite à domicile (2-3) à remonter à Manchester, mercredi.

REAL MADRID - LYON

Le Real ne l'envisage même pas. «Nous allons gagner 3 à 0 et tout le monde sera satisfait», a pronostiqué Sergio Ramos. L'équipe à 250 millions d'euros du président Florentino Perez n'envisage pas de s'arrêter en 8e de finale de C1 pour la sixième saison consécutive! La Maison Blanche n'imagine pas non plus rater la finale de l'édition 2010, disputée (le samedi 22 mai) dans son stade Bernabeu.

Il faudra pour cela jouer bien mieux qu'à l'aller, où Lyon avait trop facilement contenu les offensives madrilènes, mis Kaka sous l'éteignoir et vite étouffer les velléités de Cristiano Ronaldo.

Depuis cette défaite, le Real s'est remis dans le bon sens, marquant 14 buts en trois matches de Liga. Mais attention, les +Merengues+ ont aussi encaissé cinq buts lors de ces trois rencontres contre des adversaires qui, hormis le FC Séville, ne sont pas du calibre de Lyon (Tenerife et Villarreal).

Le club français, qui lui aussi joue une bonne partie de sa saison sur ce match, a mis tous ses atouts dans son jeu pour tenter d'éliminer, pour la première fois, un très grand club européen.

Des titulaires ont été laissés totalement (Lisandro et Toulalan) ou partiellement (Delgado et Pjanic) au repos lors du match de championnat de France à Boulogne (0-0), samedi. L'OL se méfie d'un scénario catastrophe similaire à celui de l'an dernier, où il avait tout misé sur son 8e de finale contre le FC Barcelone. Sèchement éliminé 8e (1-1/2-5), Lyon s'était effondré et avait fini le championnat à la 3e place, après sept années de règne.

MANCHESTER UNITED - AC MILAN

«Becks is back». Elevé à Manchester où il a commencé à devenir star planétaire, David Beckham va pour la première fois affronter United dans son ancien jardin. Symbole de la génération qui a ramené ManU au sommet, dans le sillage d'Eric Cantona, Beckham, à 35 ans, rend toujours de précieux services à l'AC Milan, et espère le démontrer sous les yeux de son ancien mentor, Alex Ferguson.

Le géant italien aura bien besoin de «Becks» et de ses autres anciens (Seedorf, Nesta, Ronaldinho) pour réussir l'exploit. Mais le clan rossonero y croit, fort de ses glorieux précédents.

Old Trafford, c'est le stade où il a gagné sa sixième C1, en 2003, aux tirs au but contre la Juventus de Turin. ManU, c'est l'adversaire qu'il a écarté en demi-finales sur la route de sa septième, en 2007, où Kaka - parti au Real - et Seedorf avaient été si subtils et si géniaux (2-3/3-0).

Et si l'effectif milanais est vieillissant, il sait aussi, fort de sa grande expérience, donner le meilleur de lui-même sur un match, à l'image d'un Ronnie partiellement retrouvé et toujours capable de gestes de football pur.

Dernier élément d'espoir pour Milan, Rooney, l'arme fatale de ManU, est apte mais diminué pour ce match. Mais il faudra quand même battre le triple champion d'Angleterre par deux buts d'écart (ou 4-3) pour passer, et Manchester reste favori.