L'Inter, en tête du championnat à deux journées de la fin et finaliste de la Ligue des Champions le 22 mai, a l'occasion d'emporter un premier trophée dès mercredi à Rome avec la finale de la Coupe d'Italie, mais va devoir composer avec une adversaire survoltée, la Roma.

En Italie, personne n'a jamais réalisé le triplé C1-championnat-Coupe, c'est dire si l'Inter, déjà quadruple championne en titre, est peut-être à la veille d'une fin de saison absolument historique.

«On est encore en course sur trois fronts, mais rien n'est encore fait», a cependant tenu à souligner Marco Branca, le directeur technique de l'équipe milanaise, à l'issue du succès face à la Lazio (0-2) dimanche lors de la 36e journée de Serie A.

«Pensons déjà à bien récupérer», a ajouté le dirigeant, car pendant que l'Inter a cumulé matches européens et domestiques ces dernières semaines, la Roma, tôt éliminée en Europa League, a pu se concentrer toute entière sur la Serie A.

Mercredi, les Nerazzurri devront a priori faire sans un élément important, le défenseur Lucio, légèrement touché à la jambe droite contre la Lazio, et qui devrait être remplacé par Cordoba ou Materazzi. Ils pourront en revanche compter sur l'attaquant Pandev, de retour après deux semaines d'absence.

Du côté de la Roma, on tient naturellement plus que tout à battre l'Inter. Pour conquérir un titre d'abord, mais pas seulement. Seule équipe à tenir la dragée haute cette saison à la championne en Serie A (1-1 à Milan, succès 2-1 à domicile), un succès de sa part pourrait affecter le moral des Interistes avant les deux dernières journées, deux points séparant les deux clubs au classement.

Ambiance électrique

Et puis surtout, les Giallorossi, qui évolueront dans leur stade Olympique, n'ont pas digéré le match de la Lazio qui, en jouant «pépère» dimanche, a permis à l'Inter de s'imposer sans trop de difficultés.

Pour la Lazio, et encore plus pour ses tifosi - qui ont sifflé leur équipe et encouragé l'adversaire tout le long de la rencontre! -, il vaut mieux en effet perdre un match et servir les intérêts de l'Inter plutôt que gagner et permettre à la Roma, «cousine» et rivale haïe, de se rapprocher du scudetto.

Dès après le match, la présidente de la Roma Rosella Sensi s'est en pris à l'Inter, assurant: «A la place de l'Inter, j'aurais eu honte de gagner de cette façon». Des propos ensuite tempérés par un autre dirigeant romain, Gian Paolo Montali - «Ceux qui étaient les plus embarrassés sur la pelouse étaient les joueurs de l'Inter» -, mais qui augurent d'une ambiance quelque peu électrique entre les deux formations.

L'affiche est en tout cas un grand classique puisque depuis 2005, toutes les finales de la Coupe ont opposé l'Inter et la Roma, sauf celle de 2009, remportée par la... Lazio. Les Milanais ont gagné en 2005 et 2006, les Romains en 2007 et 2008.