L'Inter, assurée du titre de championne d'Italie depuis la veille, a mis un point d'honneur à s'imposer devant ses 80 000 tifosi réunis au stade San Siro aux dépens de Sienne (3-0) dimanche soir en clôture de la 36e journée.

Les buts du club milanais, sacré pour la 4e année consécutive et la 17e fois de son histoire, ont été inscrits par le milieu argentin Esteban Cambiasso (45+1) puis par les attaquants Mario Balotelli (53) et Zlatan Ibrahimovic (76).

La nuit des Nerazzurri avait pourtant été très courte. Après le succès 2-1 de l'Udinese face à l'AC Milan (désormais 2e à dix points à deux journées de la fin) samedi qui leur avait offert le scudetto, les joueurs, réunis «au vert» au centre d'entraînement, avaient tenu à se rendre dans le centre de Milan, piazza Duomo, pour fêter le titre au milieu des tifosi.

 «J'étais un peu indécis, a raconté à ce propos Jose Mourinho, interrogé sur Sky Sport avant la rencontre. Je ne voulais pas passer la nuit dehors à faire la fête. Mais les joueurs ont insisté en expliquant qu'on avait travaillé pendant dix longs mois pour vivre ce moment.»

«C'était vrai et, finalement, je leur ai donné raison. On méritait de fêter ce titre», a continué l'entraîneur, évoquant «un groupe fantastique» et ajoutant en souriant: «Ce matin, on a fait un petit entraînement pour voir si tout allait bien. On a été dehors jusqu'à 3h30, mais certains d'entre nous n'ont pas bu que de l'eau.»

4e nul de rang pour la Juve

Dans les autres matches de la journée, la Fiorentina (4e) a fait une excellente opération en s'imposant chez elle face à la Sampdoria (1-0).

L'équipe florentine revient ainsi à un point de la Juventus (3e) qui, de son côté, a concédé son 4e nul d'affilée, face à l'Atalanta (2-2) dans un stade Olympique désert après le huis clos auquel elle a été condamnée à la suite des cris et chants racistes qui avaient visé Mario Balotelli en avril.

A la fin du championnat, les 3e et 4e seront qualifiés pour la Ligue des champions. Mais le 3e aura l'avantage certain d'aller directement en phase de poules et d'éviter ainsi le périlleux tour préliminaire.

Pour la Juve, qui a longtemps rêvé du titre avant de perdre pied, la 3e place constitue bien évidemment un minimum. Mais à force d'accumuler les matches nuls (6 lors des 7 sept dernières journées!), la Fiorentina s'est dangereusement rapprochée.

«Pendant la majeure partie de la saison, on a donné 120%, a commenté Claudio Ranieri. Et puis après l'élimination en Ligue des Champions, on n'y est plus parvenu.»

«Maintenant, on doit donner tout ce qui nous reste au cours des deux dernières journées, a ajouté l'entraîneur de la Juve. Je ne suis pas tranquille, parce que je sais qu'on ne joue pas bien. Il y a beaucoup à gagner, mais aussi beaucoup à perdre: on peut terminer 2e, 3e, voire même 4e.»