L'Inter a fait un pas de plus vers son quatrième titre successif en obtenant le nul (1-1) sur la pelouse de la Juventus samedi en match avancé de la 32e journée du Championnat d'Italie, maintenant ainsi sa dauphine à dix points alors qu'il ne reste plus que six journées à disputer.

Il faudrait désormais une série de résultats catastrophiques pour que l'équipe milanaise n'emporte pas le 17e scudetto de son histoire. Une hypothèse hautement improbable, pour ne pas dire farfelue, tant sa solidité et sa puissance sont rarement mises en défaut.

«Je suis vraiment heureux de ce résultat. On a dix points d'avance. L'Inter est la meilleure équipe d'Italie et elle sera championne dans quelques semaines», s'est félicité après coup Jose Mourinho sur Sky Sport.

«Je respecte la mathématique, mais avec trois matches sur six à jouer chez nous (contre la Lazio, Sienne et l'Atalanta, NDLR), c'est confortable pour nous, a insisté l'entraîneur. Aucune équipe en Europe n'a une telle avance et, en plus, l'avantage dans les confrontations directes avec le 2e.»

La rencontre a d'ailleurs parfaitement montré tout ce qui séparait l'Inter de la Juve cette saison: la première a globalement maîtrisé les débats, ouvrant la marque sur un contre parfaitement mené, tandis que la seconde, trop brouillonne, a dû attendre les derniers instants pour simplement égaliser.

Du côté de l'Inter, l'homme du match s'appelle Balotelli: le jeune attaquant de 18 ans a marqué le but de sa formation, trompant Buffon d'une frappe croisée à la suite d'un centre de Muntari (64).

En première période, il s'était déjà distingué en se créant la meilleure occasion, un tir détourné in extremis par Tiago devant la ligne (10). Enfin, juste avant de sortir, remplacé par Vieira (77), il a indirectement contribué à mettre encore plus en difficulté la Juve, le milieu turinois Tiago étant exclu à la suite d'une faute sur lui (75).

La Juve, qui avait déjà fait une croix sur le titre mais qui tenait tant à s'imposer «pour l'honneur», n'a pour sa part jamais donné la sensation qu'elle pouvait l'emporter, butant systématiquement sur la défense nerazzurra commandée par l'impeccable gardien Julio Cesar.

Mais au moins, elle a montré que, même réduite à dix, elle ne lâchait pas prise, égalisant grâce à une tête du défenseur latéral Grygera à la suite d'un corner de Giovinco en toute fin de match (90+1).