L'Impact de Montréal mise sur une meilleure condition physique pour éviter les effondrements de fin de rencontre qui ont miné sa dernière campagne.

Le nouvel entraîneur-chef de la première équipe, Rémi Garde, a d'ailleurs fait courir à fond ses joueurs lors de la première semaine du camp d'entraînement, en Floride.

«La première chose était d'apprendre à se connaître le plus rapidement possible, a déclaré Garde jeudi. Mais le plus important était de se préparer physiquement.

«Nous avons travaillé sur notre endurance. Comme je l'ai dit aux joueurs, les saisons sont longues et si vous voulez jouer entre 40 et 50 matchs en neuf mois à raison de 90 minutes par match, vous devez vous préparer en conséquence.»

L'Impact était une équipe sujette aux erreurs l'an dernier. Après avoir accédé à la finale de l'Est en 2016, l'équipe a été exclue des séries. Plusieurs points ont été perdus en concédant des buts en fin de match. Sa défense sur coups de pied arrêtés était aussi déficiente.

Garde, arrivé de Lyon pour remplacer Mauro Biello en novembre, espère corriger ces erreurs en plus de rebâtir l'effectif qu'il veut plus jeune, en meilleure condition physique, et plus uni.

Des vétérans de plus de 30 ans comme Laurent Ciman, Hassoun Camara, Patrice Bernier et Hernan Bernardello ont quitté, tandis que huit joueurs se sont joints au groupe. Parmi eux, le joueur désigné de 25 ans Saphir Taïder et le milieu de terrain chilien de 20 ans Jeisson Vargas. Garde promet que d'autres joueurs se joindront à ce groupe.

Jusqu'ici, les membres de l'édition 2017 de l'Impact aiment ce qu'ils ont vu du nouveau personnel d'entraîneurs.

«Il n'y a pas à remettre en question le pourquoi du comment des buts que nous avons accordés la saison dernière, a indiqué l'arrière gauche Daniel Lovitz. On sait exactement pourquoi on a accordé ces buts. Il s'agit d'un manque de concentration. Quand votre corps vous lâche, votre esprit vous lâche aussi. Je pense que c'est l'un des points principaux sur lesquels nous travaillerons cette saison. Je pense que nous avons fait un bon premier pas afin que ça ne se reproduise pas cette année.»

Le gardien Evan Bush estime que l'approche de Garde pourrait faire en sorte que la chimie s'installe plus rapidement que prévu, même en tenant compte du grand nombre de nouveaux arrivés, autant chez les joueurs que les entraîneurs.

«Nous avons travaillé extrêmement fort la première semaine. Les huit jours passés en Floride ont paru trois semaines, et ce n'est pas seulement dû au fait que (Dominic) Oduro était mon cochambreur, a lancé à la blague Bush à l'endroit de son flamboyant coéquipier. Si on peut garder cette façon de travailler et cette mentalité au cours des prochaines quatre ou cinq semaines, jusqu'au match d'ouverture, alors nous aurons le potentiel de surprendre les gens.

«Les conditions physique et mentale vont de pair. La semaine dernière, l'accent a été mis sur l'aspect physique, mais ça vise aussi à bâtir le mental. Quand nous arriverons à la 85e minute cette année et que ce sera difficile, souffrant, peut-être que nous serons en mesure de penser un peu plus clairement et de terminer les matchs de la bonne façon.»

Bien difficile par contre de prévoir qui composera la formation partante de l'Impact pour son premier match, le 4 mars, à Vancouver. L'équipe manque toujours de profondeur en défense centrale et en attaque.

Il se peut que le défenseur Nehuen Paz rejoigne l'équipe. L'Argentin de six pieds trois a été acquis cette semaine par le FC Bologne, dont le président est aussi Joey Saputo, patron de l'Impact. Bologne devra libérer une place de joueur international pour ajouter Paz à sa formation et pourrait plutôt choisir de le prêter au onze montréalais, qui a justement acquis une place de joueur international supplémentaire cette semaine.

Garde a dit qu'il s'agissait d'une situation complexe, mais que Paz demeure dans la mire du club.

L'Impact s'entraînera toute la semaine au Stade olympique avant de s'envoler pour Las Vegas, où il affrontera les Lights en match préparatoire, le 10 février.