Marco Donadel a vu beaucoup de jaune à sa première saison en Major League Soccer.

Le milieu de terrain de l'Impact de Montréal a mené la ligue avec 13 cartons jaunes, soit deux de plus que Damien Perrinelle, des Red Bulls de New York, et Kendall Waston, des Whitecaps de Vancouver, bien qu'il soit parvenu à éviter les ennuis avec les arbitres jusqu'ici en séries éliminatoires.

«La principale raison (de ce phénomène), c'est ma position sur le terrain, a expliqué le milieu de terrain défensif jeudi. Je préfère écoper 10 cartons jaunes, mais m'assurer qu'en le faisant je stoppe 10 actions.

«Mais je peux, sans trop de difficultés, en prendre six ou sept de moins. J'ai reçu plusieurs cartons jaunes stupides. Parfois, c'était de ma faute, parfois non. Mais ce n'est pas un problème. Si chaque fois que je reçois un carton jaune nous l'emportons, alors je suis heureux et tout le monde est heureux.»

Le joueur âgé de 32 ans s'est concentré sur ses performances tandis que le onze montréalais connaissait une série de cinq victoires, qui comprend notamment un gain de 3-0 contre le Toronto FC en match-suicide et un autre de 2-1 à domicile dimanche contre le Crew de Columbus, dans le match aller de cette série demi-finale de l'Est. Donadel a évité les cartons dans chacun de ces matchs.

L'Impact bénéficiera d'une avance d'un but lors du match retour, dans cette série au total des buts qui se terminera dimanche à Columbus.

Donadel est devenu un joueur clé de l'Impact à partir du moment où il est devenu confortable en MLS, après une décennie passée à jouer pour divers clubs en Italie. Il prend la plupart des corners de l'équipe, ainsi que certains coups francs, tout en venant stabiliser la défensive et relancer l'attaque.

En séries éliminatoires, l'entraîneur-chef Mauro Biello a su tirer le meilleur de son joueur en effectuant la transition d'un système de deux à un milieu de terrain, déplaçant ainsi le fabricant de jeux Ignacio Piatti sur le flanc gauche et libérant Patrice Bernier pour appuyer l'attaque.

Bernier a répondu avec un but dans chacun des deux premiers matchs éliminatoires.

«Avec deux milieux de terrain, nous devons courir sans cesse, a expliqué Donadel, dont le seul filet cette saison fut une frappe d'une trentaine de verges contre le Crew en juillet. C'est différent.

«Tu as plus d'espace pour voir le jeu se développer devant toi et plus de temps pour reprendre ton souffle. En Italie, je jouais toujours à cette position. Quand tu cours sans cesse, tu es moins conscient du jeu et tu écopes parfois de cartons jaunes.»

Biello a confié que les cartons ne constituaient pas une grande source de préoccupations.

«C'était une question d'adaptation, et ç'a été réglé, a-t-il dit. Chaque ligue prône un style de jeu différent, et les arbitres ont des niveaux de tolérance qui varient aussi.

«Il a joué pendant 10 ans en Italie et était habitué de s'en sortir, et il savait ce qu'il pouvait faire et ce qu'il ne pouvait pas faire, mais ici c'est un peu différent. En deuxième moitié de saison il a su s'adapter, et il a reçu moins de cartons jaunes.»

D'autre part, le milieu de terrain Nigel Reo-Coker a raté un deuxième entraînement consécutif à cause des symptômes d'une grippe. Il devrait être de retour sur le terrain vendredi, mais on ignore toujours s'il sera en mesure de jouer dimanche.

L'attaquant Didier Drogba a pris la journée pour se reposer.