Le camp d'entraînement de l'Impact va s'accélérer au cours des prochains jours, avec trois matchs d'ici samedi après-midi. La période est idéale pour retrouver le rythme, mais elle s'accompagne aussi d'un petit dilemme.

Ces matchs doivent-ils servir à bien installer la chimie dans l'équipe qui participera au match d'ouverture ou à permettre la multiplication des essais? Contre les Rowdies de Tampa Bay, cet après-midi (15h), dans le cadre de la Classique Disney, l'Impact jonglera encore entre les deux philosophies.

« Personne n'a la réponse pour la formule magique. Ce sont des matchs de préparation, mais aussi de compétition. Nous essayons de mettre en place, petit à petit, ceux qui démarreront le match contre Seattle, le 2 mars, tout en gérant la fatigue, a révélé l'entraîneur adjoint Philippe Eullaffroy. Les joueurs qui ont moins joué, samedi, auront plus de temps de jeu contre Tampa. »

C'est surtout en milieu de terrain que le visage montréalais devrait être différent. Milieu défensif samedi, Hassoun Camara formait la charnière centrale avec Alessandro Nesta, mardi. Avec Patrice Bernier tout juste revenu de son escapade promotionnelle à New York, Calum Mallace et Collen Warner pourraient commencer le match. Titulaire en 2012, ce dernier a souvent évolué avec l'équipe des remplaçants depuis une dizaine de jours. Il a pourtant assuré que rien n'était encore joué.

« À ce point de la saison, tu ne peux pas tirer grand enseignement du onze partant. Évidemment, j'aurais aimé commencer le match [samedi], mais c'est tout aussi bien de jouer l'ensemble de la deuxième mi-temps. »

Au bon souvenir de la NASL

La préparation de ce match contre les champions de la North American Soccer League (NASL) a aussi mis en exergue la volonté des entraîneurs de voir une progression physique, technique et tactique. Malgré la victoire contre Kansas City, les jambes et les automatismes montréalais ont mis une bonne demi-heure avant de passer en seconde vitesse.

« Nous devons être meilleurs en possession du ballon, surtout lorsque nous sommes sous pression, a analysé Warner. Une équipe comme Kansas City est plus agressive dans son pressing, alors contre Tampa, nous devrions être en mesure d'établir notre style de manière plus tranchante. »

Au-delà de la différence de division entre les deux équipes, l'Impact a également l'avantage d'avoir repris son camp deux semaines avant son adversaire floridien. Sans compter que les Rowdies, battus 4-0 par DC United, possèdent un effectif deux fois moins imposant que celui de l'Impact. Malgré tout, les Montréalais ne prennent pas la chose à la légère.

« Cela reste une équipe de la NASL, où nous étions il n'y a pas si longtemps. On connaît le niveau même s'ils ont repris un peu plus tard, a rappelé Eullaffroy.

« Nous avons l'ambition de gagner ce tournoi, alors que ce soit un match contre Tampa, Kansas City ou DC United, c'est la même chose. Il faut gagner, puis montrer de la qualité et des progrès dans le jeu. »

Sorti à la suite d'une blessure, le week-end dernier, Andrew Wenger souffre au mollet droit. Sa guérison devrait prendre seulement quelques jours.

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Le difficile équilibre

Comme ils sont choyés, les joueurs de l'Impact! À exactement 1980 km de leur domicile, ils n'ont guère le temps de s'ennuyer. Rien qu'au cours des trois derniers jours, ils ont participé à une compétition de go-kart, remportée par le duo Felipe-Dennis Iapichino, et organisé un savoureux barbecue. Parlant de nourriture, la région d'Orlando n'est pas vraiment réputée pour la qualité de ses tables. Manger équilibré est un défi quasi impossible à relever avec l'omniprésence des grandes chaînes américaines. La mission est encore plus délicate lorsqu'on présente quelques petites intolérances alimentaires.

Là encore, l'Impact a prévu le coup en soumettant des menus à l'avance au restaurant de leur hôtel. Grâce à la vigilance du préparateur physique, Paolo Pacione, la trentaine de joueurs peut varier les menus sains et conserver les bonnes habitudes.