La deuxième saison de l'Impact dans la MLS ne commencera qu'en mars, mais déjà, le temps est venu pour le onze montréalais de passer aux choses plus sérieuses.

Deux semaines et demie après avoir lancé son camp d'entraînement à Montréal, la troupe du nouvel entraîneur-chef Marco Schällibaum quittera jeudi en direction de la Floride, où elle participera à la Classique Pro Soccer Walt Disney World.

Ce tournoi s'ébranlera ce week-end à Orlando et durera jusqu'au 23 février. Il regroupe d'autres clubs de la MLS, dont le Toronto FC, ainsi que des équipes de la NASL, le circuit où évoluait le club montréalais auparavant.

L'Impact affrontera le Sporting Kansas City (MLS) ce samedi, les Rowdies de Tampa Bay (NASL) mercredi prochain et le DC United le samedi suivant. S'ajoutera à cela un match le samedi 23 février, selon le classement du club à l'issue du tournoi rotation.

L'Impact prévoit également envoyer une partie de ses effectifs affronter l'Union de Philadelphie, un autre club de la MLS, à Jacksonville le vendredi 15 février.

L'accent sera toutefois mis avant tout sur le tournoi d'Orlando, qui sera disputé dans un cadre structuré comme l'année dernière.

«C'est un boni quand tu peux disputer ce genre de tournoi. On a l'impression de disputer des matchs du calendrier régulier, a noté le capitaine de l'Impact, Davy Arnaud, cette semaine. D'habitude, quand tu joues des matchs préparatoires, ce n'est pas sous les réflecteurs, ni devant des spectateurs... Ce n'est pas du tout la même sensation quand c'est à 10 heures le matin sur un terrain d'entraînement.

«Plus tu peux jouer dans un tel environnement, plus la transition se fait facilement en vue du premier match régulier.»

«Ça se fait dans un contexte où tu veux être gagnant à la fin du tournoi, a souligné le milieu Patrice Bernier qui, comme Arnaud, en sera à sa deuxième participation à la Classique Disney. Même si les matchs ne comptent pas au classement de la MLS, ils ont de la valeur en ce sens qu'ils permettront de montrer jusqu'où l'équipe peut espérer se rendre cette année.»

«Il n'y a pas de points à gagner, mais c'est important de montrer notre meilleur visage, a de son côté affirmé Schällibaum. Il faut viser de gagner le premier match, samedi, puis y aller une étape à la fois. Je ne dis pas que nous devons absolument remporter le tournoi, mais nous allons là pour faire quelque chose.»

Ce séjour en Floride permettra aussi à Schällibaum de mieux connaître ses joueurs, qu'il continuera d'évaluer d'ici le match d'ouverture du 2 mars prochain, à Seattle.

«L'entraînement c'est une chose et les matchs en sont une autre, a souligné l'entraîneur suisse. Beaucoup de joueurs sont bons à l'entraînement, puis ils le sont moins en matchs, en raison de la pression et différents facteurs. C'est une étape qui sera utile dans l'évaluation de certains joueurs.

«Ce tournoi est également une occasion de travailler sur nos habitudes de gagnants. C'est là un aspect qui doit devenir notre carte de visite.»

«Jusqu'ici, on a surtout travaillé l'aspect physique afin de s'assurer que les joueurs aient une bonne base au chapitre de l'endurance, tout en leur permettant de s'habituer à nos nouvelles méthodes de travail, a expliqué l'entraîneur adjoint Mauro Biello. À Orlando, l'équipe va davantage prendre forme au niveau tactique.

«Les matchs seront importants parce qu'ils nous permettront de trouver notre rythme. Et aussi, de commencer à préciser les rôles des différents joueurs», a ajouté Biello.

«Puisqu'on n'a pas joué contre d'autres équipes jusqu'ici, ce seront nos premiers matchs sous l'ère Schällibaum, a noté Bernier. Ce sera une occasion de voir à quel point on est à l'aise avec ce qu'il nous demande, et comment les joueurs seront capables d'appliquer ses principes en situation de match, sous pression, contre des adversaires qui n'auront aucune pitié.»

L'Impact reviendra à Montréal le dimanche 24 février. Le club disputera ses deux premiers matchs de la saison régulière à l'étranger, le match d'ouverture locale étant prévu le samedi 16 mars au Stade olympique, face au Toronto FC.