Marco Schällibaum aime bien jongler avec la composition de ses équipes depuis le début du camp d'entraînement, même si certains éléments sont immuables. À l'image de 2012, une bonne saison montréalaise passe, en grande partie, par de bonnes performances de Felipe.

D'abord aligné comme milieu relayeur, puis en tant que meneur de jeu, le Brésilien de 22 ans avait conclu sa première campagne dans la MLS avec 10 passes décisives et un concert de louanges. S'il aime jouer un cran plus haut sur le terrain («j'étais davantage en mesure d'aider l'équipe et globalement meilleur»), il va dorénavant se plier à la volonté de son nouvel entraîneur.

Actuellement, le choix tactique du Suisse reste un mystère. Lors de l'entraînement, hier au complexe sportif Marie-Victorin, Hassoun Camara évoluait devant la défense avec Patrice Bernier et Felipe devant lui.

«Pour le moment, nous jouons un peu différemment avec trois milieux axiaux, confirme Felipe. Bernier joue dans un rôle un peu plus avancé, à mes côtés, et nous avons un seul milieu défensif. Je ne sais pas comment nous allons jouer ensuite, mais cela ne change pas grand-chose pour nous.»

Tandis que la grande majorité des équipes a déjà disputé des matchs préparatoires, l'Impact devra attendre encore quelques jours avant de jauger son état de forme. Si le groupe a quelques longueurs d'avance par rapport à l'an dernier, il lui faut tout de même s'adapter à la philosophie d'un autre entraîneur. Cet apprentissage s'accélérera avec les cinq matchs prévus en Floride, croit Felipe.

«Petit à petit, nous commençons à comprendre ce que sont les idées de l'entraîneur et à mettre en pratique ce qu'il a en tête. Il nous faudra du temps pour savoir totalement ce qu'il veut et le voyage en Floride va nous aider. Ce sera un bon test et je sais qu'avec ça, nous allons être prêts pour le début de la saison.»

Avec Dennis Iapichino, Felipe a déjà vu les méthodes de Schällibaum à l'oeuvre lors de la saison 2010-2011, à Lugano. Malgré un changement de cadre, le milieu de terrain a retrouvé le même entraîneur qui croit dur comme fer à l'unité du groupe. Pour atteindre son objectif, Schällibaum a, par exemple, organisé une course en raquettes entrecoupée de défis en tout genre, samedi au parc Maisonneuve.

«Il est comme avant. Il veut du beau jeu et de l'organisation, autant sur le terrain qu'en dehors. Il est un bon entraîneur, une bonne personne qui aime faire des événements à l'extérieur. Parfois, il est bon de faire autre chose et de briser la routine», indique Felipe.

Schällibaum, quant à lui, a pu voir que son numéro 7 a acquis une certaine maturité depuis leur dernière collaboration. Sans pour autant perdre certaines caractéristiques appréciées dans un vestiaire...

«C'est un joueur très important, qui a énormément mûri. Il a deux ans de plus, ce qui veut dire qu'il a maintenant plus d'expérience. En plus, il est toujours souriant, il aime le foot et il fait du bien à l'équipe.»