L'influence européenne de l'entraîneur-chef Marco Schällibaum est évidente au camp d'entraînement de l'Impact de Montréal.

Le vétéran entraîneur et ex-défenseur suisse a importé ses propres idées et exercices pour en faire bénéficier le club montréalais de la Major League Soccer, a indiqué le milieu de terrain québécois Patrice Bernier.

«Ce sont des choses auxquelles j'étais habitué en Europe», a convenu Bernier, qui a disputé neuf saisons en Europe avant de s'entendre avec le club de sa ville natale à l'aube de la dernière saison. «C'est leur façon de jouer, en exploitant la vitesse, en effectuant de courtes passes, de façon à être ouvert pour son coéquipier.

«Nous avons beaucoup couru, mais c'est en fonction de ce que nous faisons sur le terrain, en alternant entre de courtes poussées et du temps de récupération. Nous travaillons sur les bases de ce que nous souhaitons bâtir cette saison.»

Les exercices sont rythmés, et les passes sont rapides. Lors d'une séance d'entraînement, le terrain a été réduit à environ 35 verges de largeur, de façon à forcer les joueurs à prendre des décisions rapides malgré l'espace restreint.

Il a ajouté qu'il avait même invité un entraîneur de basketball afin de leur faire décocher quelques tirs au panier et de leur inculquer l'idée de jouer en défensive sans écoper de pénalité.

«J'aime faire les choses autrement», a confié Schällibaum, qui s'est dit impressionné par le talent de certains joueurs au basketball, notamment celui de Jeb Brovsky.

«L'idée derrière tout ça, c'est qu'on comprenne sa philosophie», a mentionné Bernier. «L'entraîneur ne connaît pas tout le monde.

«Il démontre ce qu'il veut et, ensuite, on travaille là-dessus de façon quotidienne.»

Les premiers jours du camp d'entraînement sur la surface synthétique du complexe sportif du cégep Marie-Victorin ont servi à remettre les joueurs en forme et à perfectionner leurs réflexes et leurs aptitudes.

Schällibaum n'a toujours pas déterminé quelle formation il prônera cette saison. Il a aussi indiqué qu'il n'avait pas encore pris de décision à savoir s'il utilisera un attaquant - comme ce fut le cas pendant la majeure partie de la dernière saison - ou deux.

«J'ai ma petite idée, mais nous sommes encore en train de préparer l'équipe», a-t-il expliqué. «Je vous transmettrai l'information en temps et lieu.

«On doit avancer une étape à la fois. Nous franchirons une autre étape à Orlando lorsque nous commencerons à disputer des matchs.»

L'instauration d'un système de jeu viendra donc lorsque l'équipe quittera pour une période de 18 jours vers Orlando, en Floride, à compter du 7 février. L'Impact participera alors à la Classique Disney Soccer, un tournoi préparatoire qui précède la saison de la MLS.