Toutes les semaines d'un calendrier régulier sont importantes, mais certaines présentent un enjeu particulier. Dans le cadre de ses deux prochains matchs, l'Impact a, par exemple, l'occasion de dépasser le Revolution de la Nouvelle-Angleterre au classement avant d'essayer de se rapprocher du Dynamo de Houston, qui occupe le cinquième et dernier rang qualificatif pour les séries.

Les espoirs de participer à ces séries ne seront pas anéantis à la fin de la semaine, mais l'Impact sent - avec raison - le besoin urgent d'amasser des points et de finalement commencer une série victorieuse. Le club n'a pas gagné deux matchs d'affilée depuis les 28 avril et 5 mai, contre Portland et Kansas City.

«Le match contre le Revolution est crucial à plusieurs égards: pour le classement, pour notre état d'esprit et pour tout ce que nous avons accompli cette année, a admis Jesse Marsch. Nous devons faire des pas importants sur le plan de nos résultats parce que nous savons tous - joueurs, entraîneur et l'ensemble du personnel - que nous sommes une bonne équipe.»

«C'est le temps de rattraper les équipes devant nous et d'enfoncer celles qui sont derrière nous, a ajouté Shavar Thomas. C'est important de sortir de cette semaine avec des points.»

Sur le terrain, les mauvaises habitudes des Montréalais sont bien connues aux quatre coins de la MLS. En plus de craquer en fin de match, l'Impact est d'une faiblesse désolante sur les situations de ballons arrêtés.

Si, physiquement, le onze montréalais est loin d'être le plus grand de la ligue, le problème est également mental, ont insisté pour dire quelques joueurs. Car l'Impact a cette faculté de contenir son adversaire dans le jeu, de se créer de nombreuses occasions, mais de céder sur un coup franc anodin ou sur une remise en touche.

«La plupart du temps, nous nous faisons prendre lorsque nous ne sommes pas prêts. Les équipes regardent nos matchs et essaient de prendre le dessus avec ces phases arrêtées. Nous devons mieux faire», a résumé Thomas.

Un autre match ouvert?

Le Revolution, spécialiste des finales perdues lors de la dernière décennie, a quelque peu changé son identité après un lent et inexorable déclin sous Steve Nicol. Jay Heaps, un ancien entraîneur adjoint qui vit sa première saison à la barre du club, prône davantage un jeu basé sur la possession du ballon.

Selon ce qu'il prédit, le match de ce soir, disputé exceptionnellement à 20h, devrait être ouvert et fertile en occasions. «Honnêtement, nous aimerions que le match prenne une telle tournure.

«Nous aimons donner des coups et je pense que c'est aussi le cas de l'Impact», a-t-il souligné en faisant allusion aux styles de jeu des deux équipes.

Invaincu lors de ses cinq derniers matchs avant une courte défaite contre Toronto, samedi, le Revolution découvre Montréal avec de belles armes à sa disposition. Le milieu de terrain? Athlétique, intelligent et rapide, selon Marsch. La défense? Pas la plus redoutée dans la MLS même si l'arrière gauche Chris Tierney est capable de produire de bons centres. Il est le meilleur passeur de l'équipe.

Et puis, il y a évidemment le Français Saer Sene en lice pour décrocher le titre du meilleur nouveau joueur dans la MLS. L'ancien attaquant de l'équipe réserve du Bayern Munich connaît moins de succès depuis quelques matchs, mais ses huit buts lui confèrent le statut d'adversaire à surveiller.

«C'est un joueur assez rapide, très habile tactiquement et techniquement aux abords de la surface. Il faudra être très attentifs à ses mouvements même si nous savons qu'ils ont d'autres atouts», a insisté Hassoun Camara.