Contrairement à 2008, les partisans de l'Impact n'ont pas attendu bien longtemps pour assister au premier but montréalais au stade Saputo.

Dans la version agrandie de l'enceinte,  l'histoire retiendra que Felipe a été le premier à en faire trembler les filets dès la 18e minute. Et qu'au coup de sifflet final, les Montréalais ont levé les bras au ciel avec une victoire de 4 à 1 sur les Sounders de Seattle, samedi soir.

Devant 17 112 spectateurs, ils ont donc poursuivi leurs bons résultats acquis au Stade olympique. Un bel accomplissement face à la meilleure défense de la MLS qui était auparavant invaincue sur les terrains adverses.

«C'est une bonne façon d'inaugurer un nouveau stade et de montrer à nos partisans notre excitation d'évoluer dans notre nouveau domicile», a lancé un Jesse Marsch ravi.

«Il y a eu plusieurs bonnes performances individuelles ce soir et de marquer quatre buts face à une si bonne équipe est une excellente prestation», a-t-il poursuivi.

Surtout, cette victoire convaincante s'est rapidement dessinée après cinq premières minutes pendant lesquelles les Sounders ont énormément gêné la première relance montréalaise.

Après avoir éliminé Zach Scott en un contre un, Patrice Bernier a repéré le petit Brésilien seul dans la surface à la 18e. Une frappe enroulée a alors permis de battre Bryan Meredith et de faire chavirer un stade qui a rarement été aussi bruyant.

L'Impact a, par ailleurs, assez bien négocié cette première période dans le sillage d'un Felipe, omniprésent et d'un Bernier libéré par le schéma montréalais en 4-2-3-1. Avec cinq milieux de terrain, le jeu montréalais a de nouveau été plus fluide que lors des rendez-vous de mai.

Bien entendu, Seattle a également connu quelques bons passages en fin de période grâce à de bons centres ou corner. Brad Evans a obtenu la meilleure occasion, dans le temps additionnel, mais Donovan Ricketts a capté sa frappe en deux temps.

La mauvaise nouvelle des 45 premières minutes? La sortie du défenseur central, Matteo Ferrari, sur blessure, à la suite d'un coup franc dans la surface de Seattle. L'Italien semblait être touché à la cuisse droite. Le camp montréalais est resté prudent et ne s'est pas encore prononcé quant à la nature de la blessure.

Match plié en dix minutes

Le début de deuxième mi-temps a été à 100% à l'avantage de l'Impact. Avec deux autres buts et un carton rouge pour les Sounders, le onze montréalais s'est rapidement mis à l'abri d'un retour qui aurait eu le don de gâcher la fête.

«Avec une fin de première période à l'avantage de Seattle, nous sentions que nous devions inscrire ce deuxième but. Puis, le troisième et le carton rouge ont suivi», a résumé Marsch.

Le dénominateur commun de ces deux buts a été Bernier. Sur le deuxième but, sa passe a été suivie d'un raid de Justin Mapp qui, depuis le côté gauche, a repiqué dans l'axe avant de surprendre Meredith (50e).

Huit minutes plus tard, le Québécois a fait admirer toute sa technique avec un jongle, un contrôle orienté et une belle offrande pour Andrew Wenger qui a alors marqué son deuxième but en autant de matchs.

«Patrice a été très bon. Il nous donne un bel équilibre en défendant bien et débutant parfaitement nos attaques», a jugé Marsch.

«Ça va bien aujourd'hui, surtout que, par rapport à la dernière fois (au Colorado), nous avons gagné, a sobrement indiqué le numéro 8, élu homme du match. On peut apprécier davantage nos performances individuelles dans ces conditions.

«C'est le genre de matchs que chaque joueur de soccer rêve de faire, surtout avec une foule derrière l'équipe.»

Réduit à dix après l'expulsion de Jhon Kennedy Hurtado, les Sounders n'ont réagi que par l'intermédiaire d'Eddie Johnson. Lancé dans la profondeur, l'attaquant américain a habilement devancé la sortie de Ricketts, à la 68e.

La fin de match a été marquée par quelques tacles appuyés et surtout un quatrième but, gracieuseté de Lamar Neagle. Il a ainsi marqué face à son ancien club et devant plusieurs membres de sa famille.