Le match contre les Sounders de Seattle, ce soir à 19 h 30, s'apparente à une rentrée des classes pour l'Impact. Non seulement le onze montréalais va disputer sa première rencontre de MLS en trois semaines, mais il va finalement fouler la pelouse d'un stade Saputo agrandi à plus de 20 000 places.

L'impatience était palpable, hier, lors du dernier entraînement de l'Impact. Même si l'horaire est resté chargé au cours des dernières semaines, rien ne remplace la perspective d'un match le samedi. Et lorsque ce retour au travail s'accompagne de la réouverture de son domicile, les émotions sont forcément plus fortes.

«C'est une expérience incroyable pour les joueurs et aussi les partisans d'avoir un nouveau domicile. Je suis impatient d'y être et d'entendre l'ambiance», a résumé Jeb Brovsky, qui avait vécu le déménagement des Whitecaps de Vancouver, l'an dernier.

Si quelques joueurs ont déjà évolué dans l'ancienne configuration du stade Saputo, la majorité de l'effectif va vivre un baptême du feu, ce soir. Patrice Bernier, lui, y a déjà joué - avec la sélection nationale - et y a même assisté à un match de l'Impact depuis les tribunes. Les travaux vont permettre de nettement bonifier l'ambiance, selon le Brossardois.

«Ça rend l'atmosphère plus intime et, avec le toit, le son va rester dans le stade. Les gens vont se sentir plus proches de l'action, alors qu'auparavant, le stade était plus ouvert. Nous avons joué dans d'autres enceintes similaires dans la ligue et nous sentons que le public est toujours derrière son équipe.»

Ce match marque également une rupture dans le calendrier de l'Impact, qui a disputé 8 de ses 13 premiers matchs à l'étranger. Après le déplacement en Californie, mercredi, l'équipe squattera le stade Saputo au cours des prochaines semaines. Seul un déplacement à Washington entrecoupe une série de quatre rencontres à domicile. La situation avait été semblable à Kansas City, l'ancien club d'Arnaud, en 2011.

«D'avoir notre nouveau stade est une bonne chose et, en plus, nous allons y disputer beaucoup de matchs d'ici la fin de l'année. J'ai vécu ça l'an dernier à Kansas City et cela nous a énormément aidés de revenir à domicile», a indiqué le capitaine.

En raison de matchs internationaux, la saison de la MLS a avancé lentement depuis la fin mai. Seules quatre équipes ont chaussé leurs crampons en juin, ce qui a permis de refaire le plein d'énergie, selon Bernier.

«C'est sûr que l'on aurait aimé rejouer tout de suite après la défaite (au Colorado), mais nous avons eu du temps pour nous ressourcer physiquement et mentalement. Cela permet maintenant d'avoir l'effectif au complet.»

Jesse Marsch n'a surtout pas ralenti la cadence avec deux matchs de la Ligue réserve et quatre entraînements hebdomadaires de deux heures.

«C'est un défi, et c'est pour cette raison que nous avons eu des matchs et d'autres exercices pour essayer de garder le rythme, a rappelé l'entraîneur. Seattle a vécu une situation similaire et cela ne sera pas une excuse. Nous sommes tous prêts pour une grande soirée.»

Attention aux ailes

L'Impact peut compter sur plusieurs espions qui ont déjà porté les couleurs des Sounders de Seattle. Lamar Neagle est l'un deux avec, au compteur, 23 matchs disputés sous les ordres de Sigi Schmid.

Pour l'occasion, le numéro 25 accueillera plusieurs membres de sa famille. Quant à son ex-famille sur le terrain, il ne tarit pas d'éloges.

«Seattle est une bonne équipe et c'est pour cela qu'elle est dominante dans l'Association de l'Ouest. Ils ont des joueurs qui peuvent bien jouer et se passer le ballon assez rapidement. En plus d'avoir de bons défenseurs, ils ont d'excellents joueurs de couloir et des attaquants qui peuvent marquer.»

Avec les centres de Mauro Rosales et les buts spectaculaires de Fredy Montero, difficile de le contredire.