Kevin Hatchi en connaît un rayon sur le dépaysement. Avant de se joindre à l'Impact la semaine dernière, le défenseur central français a roulé sa bosse dans cinq championnats différents.

De l'isolement vécu en Asie à la grisaille des pays d'Europe de l'Est, les souvenirs de voyage se bousculent dans l'esprit du joueur de 29 ans. En attendant l'écriture du chapitre montréalais, Hatchi avoue que les premiers jours à Montréal et à l'Impact l'ont «agréablement surpris».

L'intégration a bien sûr été facilitée par le fait francophone, mais également par la présence de cinq compatriotes dans l'équipe. «Ça aide. En Corée du Sud, j'étais le seul Français et je ne parlais pas très bien anglais. C'était assez dur. Ici, ça se passe vraiment bien et c'est plus facile pour nous quand on vient ici.»

Après une pré-formation à Clairefontaine, un passage par le centre de formation d'Auxerre et plusieurs saisons en Ligue 2 française, le Parisien a vécu sa première expérience à l'étranger en Belgique, en 2005. Puis, après avoir fait la navette entre les deux pays, il a mis le cap vers la Corée du Sud dans ce qui constitue un véritable tournant dans sa carrière.

«À cette époque-là, j'avais envie d'arrêter le football. J'ai reçu cette offre et je me suis dit: Pourquoi pas, on verra bien ce que cela donnera. En y allant, j'ai retrouvé le goût de jouer.»

De retour en Europe, Hatchi a rejoint la formation d'Astra Ploiesti, en Roumanie. Il a aussi découvert un côté moins glorieux du monde du ballon rond. «J'avais encore envie de relever un challenge, mais ça ne s'est pas très bien passé. Le club ne me payait pas. Je suis en procès avec ses dirigeants devant la FIFA.»

Pastel vante l'Impact

Après cet épisode, le défenseur s'est tourné vers Chypre dont le championnat est celui qui compte le plus grand pourcentage de joueurs étrangers de toute l'Europe. Dans le lot de joueurs, il y a surtout rencontré le meneur de jeu Filipe Pastel qui a porté les couleurs de l'Impact l'an dernier.

«Il m'a beaucoup parlé du club de façon positive. J'ai toujours aimé le Canada; la proposition de l'Impact et le défi ici m'ont donné envie de venir.»

Avec la suspension d'Hicham Aaboubou pour les quatre premiers matchs de la saison, Hatchi devrait évoluer aux côtés de Nevio Pizzolitto en défense centrale. À quel type de jeu s'attend-il dans la NASL, cette saison? Il est visiblement bien renseigné. «Des échos que j'ai pu avoir, c'est quand même un jeu physique où l'on va rapidement d'un but à l'autre. Je m'attends donc à quelque chose de physique dans tous les sens du terme, aussi bien dans les contacts que dans le rythme du match.

«Le contact, ça ne me fait pas peur. J'ai connu des championnats comme la Roumanie, où physiquement, c'était assez costaud. En Corée, le jeu était beaucoup plus rythmé.»