Ali Gerba a pris goût aux grandes premières. Quelques jours après avoir inscrit le premier tour du chapeau de l'histoire de l'Impact, il a marqué le but le plus rapide de l'histoire du club dans un gain de 2 à 0 face aux Rhinos de Rochester, devant 13 034 spectateurs hier au stade Saputo.

À peine le coup d'envoi donné, Leonardo Di Lorenzo a trouvé Ali Gerba plein axe dans la surface.

L'auteur du triplé à Baltimore, samedi dernier, n'a pas raté sa chance en trompant Neal Kitson d'un tir sans contrôle dès la... 18e seconde de jeu.

En plus de lancer son équipe en avant dans le match, il est devenu le buteur le plus rapide de l'histoire de l'Impact en battant le record que Mauro Biello détenait depuis le 3 juillet 2003 (55e seconde).

«C'est une autre statistique pour moi», a humblement minimisé Gerba qui préfère parler d'une victoire collective. «C'est un message qu'on continue à passer. J'espère que les gars vont continuer à travailler dur pour prendre les trois points à chaque match.»

Efficace et batailleur tout au long de la rencontre aux côtés d'Eduardo Sebrango, Gerba a confirmé le succès montréalais à 10 minutes de la fin du match. Sur une passe d'Antonio Ribeiro, l'attaquant montréalais s'est retourné face au but pour ensuite tromper Kitson d'un tir croisé du pied gauche.

Cela valait bien quelques «Ali, Ali» descendant des tribunes du stade Saputo et des louanges de la part de son entraîneur à la fin du match.

«Il comprend de mieux en mieux son rôle, a commenté Marc Dos Santos. Il est humble malgré son statut de joueur international et très honnête dans son travail. Il va falloir qu'il reste très discipliné et qu'il continue à s'entraîner comme il l'a fait jusqu'à aujourd'hui.»

Si Gerba a été l'acteur principal de cette victoire, il a été bien soutenu par le reste de la distribution montréalaise. Elle n'a rien donné aux Rhinos qui trônent en tête du classement général.

«On commence à bien jouer défensivement, on marque des buts, on garde bien le ballon et les remplaçants font le travail. Jusqu'à maintenant, c'est très positif, a indiqué le capitaine Nevio Pizzolitto. On a montré aujourd'hui que quand tout le monde est sur la même page, on est très difficiles à battre.»

Même constat de la part de l'entraîneur montréalais qui voit beaucoup de similitude entre cette victoire et celle de la semaine dernière.

«On a été très disciplinés tactiquement, a analysé Dos Santos. On a bien défendu dans les situations de ballon arrêté et de contre-attaques. On a tenu le match, on a gardé la possession du ballon quand il le fallait.»

Notamment en première demie alors que l'impact s'est procuré les meilleures occasions.

En reprenant notamment la même recette qui avait conduit au but: un centre dangereux à six mètres du but. Cette fois, Di Lorenzo s'est transformé en tireur sur le centre de Tony Donatelli, mais s'est buté à Kitson.

Quelques secondes avant la mi-temps, Eduardo Sebrango a également eu la balle du 2 à 0. Lancé par Donatelli, le numéro 12 montréalais a alors envoyé sa frappe au ras du poteau.

Et les Rhinos, déjà qualifiés pour les séries? Ils n'ont inquiété Matt Jordan que sur un coup-franc de Jonathan Greenfield. La frappe de plus de 20 mètres a forcé le gardien américain à plonger à sa droite.

Ils ont en fait enclenché la vitesse supérieure au début de la deuxième demie. Ils sont passés à un cheveu de l'égalisation sur une ouverture d'Andrew Hoxie en direction d'Isaac Kissi. La frappe de l'attaquant new-yorkais a alors touché le poteau droit de Matt Jordan à la 66e minute. Cela a été l'occasion la plus franche des visiteurs, malgré plusieurs tentatives en fin de rencontre.

Ce résultat a permis à l'Impact d'enchaîner deux victoires consécutives pour la première fois depuis le mois de mai. Et de remonter à la sixième place du classement devant les Islanders de Porto Rico.

«C'est un peu une confirmation après le match de Baltimore, mais en fin de compte, il ne faut pas s'exciter, a dit Dos Santos. C'est seulement deux matchs et il nous reste encore beaucoup de travail à faire.»