On le sent, le capitaine de l'Impact de Montréal, Mauro Biello, ne veut pas aborder le sujet.

Mais il est bel et bien d'actualité: le match ultime de la saison de la première division de la USL que l'Impact disputera aux Whitecaps de Vancouver, samedi, sera-t-il son dernier?

L'athlète de 37 ans, originaire du quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, a disputé son premier match dans ce qui était alors la A-League, le 14 juillet 1993 contre Toronto. Depuis, il n'a quitté le onze montréalais que le temps d'une saison, en 1999, pour s'aligner avec les Rhinos de Rochester pendant que l'Impact restait inactif.

Il a connu sa meilleure saison en 1998, marquant 11 buts et ajoutant 13 aides pour 35 points en 27 matchs, dont 25 comme titulaire. Cette saison, il a inscrit deux buts en 17 matchs, dont neuf comme partant. Seize ans après sa première partie, une importante page de l'histoire de la formation montrélaise pourrait donc être tournée.

«Je vais d'abord penser à aider l'équipe à remporter ce match-là, a-t-il indiqué jeudi, après une longue hésitation. Après cela, je prendrai une décision quant à mon avenir.»

Ce match, Biello compte bien y goûter pleinement. Recordman des minutes jouées avec l'Impact avec 25 288, il a goûté à la conquête du championnat dès sa première saison complète au sein du club, en 1994. Il sait toutefois à quel point revivre ces moments est difficile.

«Quand tu commences ta carrière, tu penses que tu peux gagner beaucoup de championnats. Quand nous avons gagné en 1994, j'ai pensé que ce serait facile, mais ça m'a pris 10 ans avant de retourner en finale. C'est le message que je lance aux jeunes de l'Impact: savourez cette finale, car il n'y a pas de garantie que ça reviendra à chaque année», a dit celui qui a disputé 344 de ses 372 matchs dans l'uniforme montréalais.

«Même si je continue, il me reste moins d'années devant que celles qui sont derrière moi. Alors pour moi, de soulever le trophée une autre fois - peut-être la dernière fois - serait très spécial.»

Le début de saison de l'Impact - aucune victoire à ses cinq premiers matchs en USL - ne laissait pas entrevoir que Biello, auteur de 72 filets et 209 points avec l'Impact, puisse se retrouver si près d'un troisième championnat en carrière.

«Au début de la saison, nous croyions avoir une équipe qui pourrait bien faire en USL et en Championnat canadien. Malheureusement, ça s'est mal amorcé. Mais au fur et à mesure que les blessés sont revenus au jeu, nous avons commencé à aligner des victoires et à prendre confiance.

«Nous avons été en mesure de bâtir sur cette confiance et nous voilà en finale, où nous profitons en plus d'une avance d'un but», a dit Biello.