Ils sont costauds. Et grands. C'est la première impression qu'ont eue les journalistes en voyant débarquer les joueurs du Santos Laguna sur le gazon synthétique du Stade. Et selon ce qu'on sait, ils sont plutôt bons avec le ballon aux pieds.

L'Impact aura besoin de jouer son meilleur soccer pour venir à bout des Mexicains, l'entraîneur-chef John Limniatis le répète depuis plusieurs jours. Et s'ils espèrent sortir victorieux de cette ronde quart-de-finale, ses joueurs doivent saisir l'occasion dès ce soir. Sans espérer quoi que ce soit du match retour du 5 mars à Torréon. «Le match à domicile est crucial, dit-il. Il faut au moins s'assurer de garder leur pointage à zéro.» 

Sur le sol mexicain, devant leur public et sous un mercure de 35 degrés, le Santos sera presque impossible à battre. Dans un monde idéal, le onze montréalais devrait quitter Montréal avec un petit coussin, une avance d'un but. Idéalement deux.

Le défenseur Nevio Pizzolito est plus précis encore. Quand on lui demande ce qui serait un bon résultat, il répond tout de go: «Tout sauf une raclée. Un score de 0-0. De 1-0, pour eux ou pour nous. Une victoire de 2-0. Si on leur concède plus de trois buts, ce sera presque impossible de se rendre en demi-finale.»

Différent, mais si peu

Depuis leur dernier match en tournoi de la CONCACAF, l'Impact a perdu des morceaux - dont Mauro Biello et Stefano Pesoli, blessés, ou Simon Gatti, qui purge une suspension - mais de nouveaux joueurs se sont aussi greffés à l'équipe.

L'attaquant Eduardo Sebrango est du nombre. Après trois saisons passées à Vancouver, il est à Montréal pour ce match historique. «C'est un joueur qui travaille fort, partout sur le terrain. Il a une formidable éthique de travail. Il apporte beaucoup d'expérience à l'équipe.»

Malgré ces ajouts, et les quatre mois qui sont passés depuis le dernier match de championnat de l'Impact, les partisans vont reconnaître l'équipe qu'ils ont vue tout l'été au stade Saputo. «On n'a pas changé grand-chose, admet Limniatis. Notre style de jeu est le même. Nos joueurs sont rapides, ils peuvent changer de position. Bref, pas de grands changements.»

Les entraîneurs du Santos reconnaîtront aussi la formation observée sur les vidéos. Et contrairement au club Atlante, ils ne sous-estimeront pas l'Impact et vont mettre leurs meilleurs joueurs sur le terrain. «Je ne pense pas qu'on va les surprendre. Ils sont intelligents et se sont préparés en conséquence», dit Limniatis.

Du côté de Santos Laguna, on a voulu garder l'alignement secret jusqu'à aujourd'hui. C'est de bonne guerre et Limniatis ne s'en inquiète pas une seconde. «On connaît les variations d'alignement qu'ils utilisent et on va s'ajuster avant le match. On connaît très bien presque tous les joueurs.»

Peu importe qui joue, le Santos risque de passer beaucoup de temps avec le ballon. «On s'y attend, dit Pizzolitto. Il va vraiment falloir être patient, ne pas paniquer.»

Les joueurs de l'Impact vont devoir rester calmes. Malgré les 50 000 personnes qui vont crier dans les gradins.