Antonio Ribeiro ne l'a pas eu facile cette année. Blessé à la cheville pendant plus d'un mois en début de saison, rarement partant par la suite, il n'a joué qu'un total de 600 minutes en saison régulière, soit son plus faible niveau d'utilisation depuis 2003.

Mais voilà qu'il prend le haut de l'affiche en séries éliminatoires. Avec deux buts en deux matchs, deux buts importants de surcroît, Ribeiro vit de merveilleux moments.

 

Qui sait, c'est peut-être encore lui qui clouera le cercueil des Whitecaps ce soir, dans le match retour de la demi-finale de l'USL présenté au stade Swangard de Vancouver.

Ribeiro a trimé dur cette année. «C'est une question de travailler pour son poste, dit Ribeiro quand il est question de l'histoire de sa saison. Mais j'ai toujours été le même joueur, j'ai continué à donner mon meilleur. Il fallait garder le moral.»

Avec l'incroyable succession de matchs des dernières semaines, le système de rotation de joueurs mis de l'avant par les entraîneurs permet à Ribeiro de jouer plus de minutes. Et, au bout du compte, de s'imposer en séries.

«C'est le fun d'entrer sur le terrain et de faire une différence. Ce sont des buts très importants pour l'équipe. C'est aussi motivant sur le plan personnel, c'est comme un cadeau pour les efforts faits à l'entraînement.»

Dans la peau des Sounders

Un autre but de Ribeiro ce soir (il sera en uniforme, mais peut-être pas sur le onze partant) ne serait pas de refus, car l'Impact entamera la rencontre avec une avance d'un seul but.

C'est exactement la même situation dans laquelle les Sounders de Seattle étaient arrivés à Montréal la semaine dernière. Les Sounders avaient quitté la ville en tant qu'équipe éliminée, faut-il le rappeler.

«Les Sounders avaient fait jouer les mêmes joueurs, ils n'avaient pas de profondeur, analyse John Limniatis. Ils avaient même deux blessés en uniforme.»

«De notre côté, la rotation des joueurs nous aide beaucoup», ajoute l'entraîneur-chef. Il faut donc s'attendre à quelques changements ce soir. David Testo, Leonardo Di Lorenzo et Roberto Brown devraient rejoindre la formation partante.

Une formation qui ne jouera pas pour le nul. «Ce n'est pas dans la philosophie», dit John Limniatis.

L'Impact affrontera le gardien numéro deux des Whitecaps, Tyler Baldock, qui a joué ses premières minutes en USL vendredi après l'expulsion de Jay Nolly - Nolly a agrippé Ribeiro par le cou.

«C'est certain que Baldock n'est pas aussi bon que Nolly, mais je ne pense pas que ça va changer notre stratégie», dit Limniatis.

«Il faudra tester le gardien rapidement et souvent», croit pour sa part Joey Gjertsen, qui a côtoyé Baldock quand celui-ci s'entraînait avec les Whitecaps en 2006. Malheureusement, Gjertsen ne se souvient plus de ses points faibles.

Les Whitecaps en colère

Au sujet de l'expulsion de Nolly, les joueurs des Whitecaps en ont contre le juge de ligne Nicolas Dubuc, qui est selon eux responsable du carton jaune. Avant d'expulser le gardien (et de donner un carton jaune à Ribeiro), l'arbitre en chef Steve DiPiero avait consulté ses adjoints.

«C'était un juge de ligne de la place, il vit à Montréal, vous vous attendiez à quoi?» a dit Jeff Clarke après la rencontre, selon des propos rapportés par La Presse Canadienne.

«Il y a eu une mêlée comme on en voit dans tous les matchs de soccer, a ajouté Clarke. Qu'un juge de ligne qui était à 40 mètres de là dise que notre gardien l'a agrippé (Ribeiro) est une véritable honte.»

Le match décisif de cette série est présenté à 18h30. En cas de victoire des Whitecaps par un seul but, il y aura une prolongation de 30 minutes, suivie de tirs de barrage si nécessaire.