L'Impact de Montréal n'a pas remporté de série depuis qu'il a conquis le championnat de ce qui s'appelait alors la A-League, en 2004. Avec les deux matchs de la fin de semaine, le temps est venu pour le club montréalais d'effacer les amères déceptions des trois dernières années en séries éliminatoires.

L'Impact, troisième au classement général de la saison régulière (12-12-6, 42 points) de la première division de l'USL, est à Seattle pour y affronter les Sounders ce soir. Le match retour aura lieu dimanche à 17 h au stade Saputo, et le vainqueur au total des buts passera en demi-finale.

 

Les Sounders ont terminé la campagne en sixième position (10-10-10, 40 points), à deux petits points de l'Impact.

«C'est une équipe qu'on connaît bien, a dit John Limniatis, joint hier après-midi dans l'autobus qui transportait l'équipe de l'aéroport de Vancouver jusqu'à Seattle. Il y a toujours eu une bonne bataille entre ces formations qui sont là depuis le début de la ligue. C'est une équipe qui a beaucoup d'expérience, assez complète et bien équilibrée. Ils sont meilleurs que leur position au classement ne le laisse croire.»

Contrairement à l'Impact, Seattle a beaucoup de succès en séries éliminatoires depuis quelques années. Le club a participé à trois des quatre dernières finales de la ligue, remportant le titre en 2005 et en 2007. Il entame ses dernières séries en USL, puisqu'il passera en MLS l'an prochain.

Montréal et Seattle se sont partagé les honneurs de leur série de trois matchs en saison (1-1-1). La fiche est exactement la même en ce qui concerne les confrontations en séries éliminatoires.

Les deux clubs ont disputé 21 autres rencontres en saison régulière l'un contre l'autre, avec l'avantage aux Sounders, qui ont remporté 12 de ces duels.

L'avantage du terrain

Toute l'année, John Limniatis a répété que la saison de l'Impact en USL était aussi importante que le parcours de l'équipe en championnat canadien puis en Ligue des champions.

Après la splendide performance du club mercredi contre l'Atlante FC en compétition continentale, les joueurs doivent montrer qu'ils sont du même avis que leur entraîneur.

Joint par La Presse, John Limniatis a admis hier que l'équipe était fatiguée, résultat de l'équation gros match plus long voyage. Mais il assure que la motivation ne sera pas un problème ce soir. Il avait fait exactement la même promesse la veille du match contre Atlante. C'est bon signe.

C'est l'Impact qui, à titre de bénéficiaire de l'avantage du terrain, a pris la décision de lancer la série à Seattle, même si cela imposait beaucoup de déplacements dans une période où l'équipe enfile les matchs à un rythme fou.

«Si tu gagnes à Seattle, ça t'aide sur le plan psychologique quand tu reviens chez toi pour jouer le deuxième match, a expliqué John Limniatis en début de semaine. En plus, s'il y a prolongation, tu la joues à domicile.»

L'an dernier, l'Impact avait choisi de jouer le premier match de sa série à Montréal, un duel remporté 3-2 contre les Islanders de Porto Rico.

Mais la troupe dirigée alors par Nick De Santis avait été lessivée lors du match retour dans l'île des Caraïbes (3-0).

Cela pourrait justifier la décision de cette année. Mais il faut se rappeler qu'en 2005 et 2006, l'équipe avait débuté de belle façon ses séries sur la route, avant de venir perdre à la maison.

«Il faut gagner peu importe où l'on joue», avait résumé Limniatis après le dernier match de la saison.

 

Jordan au sommet

Le gardien Matt Jordan a terminé la saison régulière avec le meilleur pourcentage d'efficacité de la ligue (0,760). Le gardien n'a alloué que 19 buts en 25 matchs, blanchissant l'adversaire à neuf reprises.

En championnat canadien et en Ligue des champions, le gardien a fait encore mieux, n'allouant que deux buts en huit matchs, pour une moyenne de 0,250.