Sandro Grande avait un message pour les partisans de soccer du Canada: «J'espère qu'ils voient ce qu'on est en train de faire. On oublie le Toronto FC et on passe à l'Impact de Montréal.»

Hier soir, non seulement l'Impact a obtenu les meilleures chances de marquer contre le champion mexicain Atlante FC, mais le onze montréalais a étouffé l'attaque adverse durant 90 minutes, en route vers le nul de 0-0 parmi les plus satisfaisants obtenus par le club. Le genre de match qui peut convertir les non-croyants.

 

L'Impact (1-0-1) conserve le premier rang du groupe C de la Ligue des Champions de la CONCACAF en vertu du différentiel de buts.

«Je suis très fier de notre équipe, a dit l'entraîneur John Limniatis. Les joueurs ont fait un effort énorme. Tout ce qu'il nous manquait, c'était de croire un peu plus autour du filet adverse.»

Autour du filet de Matt Jordan, c'était plutôt tranquille. Jamais l'Atlante FC (1-0-1) n'a réussi à mener une action offensive qui aurait pu vraiment menacer le gardien de l'Impact.

«Montréal est une équipe qu'on ne connaissait pas, pas même en vidéo, a expliqué l'entraîneur mexicain José Guadelupe Cruz. C'est une équipe très ordonnée, avec une ligne de quatre en milieu, parfois même cinq. Ils ont toujours gardé leur ordre, même dans les dernières minutes.»

Cruz a expliqué que son onze partant était en fait son équipe B,puisque les réguliers avaient joué un match de ligue dimanche. Si tel est le cas, parions que l'entraîneur changera sa stratégie lors de la visite de l'Impact à Cancun à la fin octobre. Reste que c'est la même formation qui avait battu le CD Olimpia la semaine dernière.

Lent début de match

En début de match, l'Impact a subi le même sort qu'il avait fait subir au Joe Public FC la semaine dernière. Rapides, excellents en possession du ballon, d'une précision remarquable quand venait le temps de déposséder l'Impact du précieux objet, l'Atlante FC a passé le premier quart d'heure en zone montréalaise. Aucune marge de manoeuvre, aucun espace pour les joueurs locaux.

Mais la rencontre change de ton à la 19e. Leonardo Di Lorenzo centre vers Peter Byers, mais le coup de tête de l'attaquant de pointe n'est pas franc. Qu'importe, l'Impact montre qu'il peut inquiéter l'adversaire.

«Une fois que nous avons eu nos premières chances, nous avons commencé à y croire», relate Joey Gjertsen, qui a joué un excellent match. Il a notamment obligé le gardien Federico Villar à s'illustrer en première demie pour faire dévier hors-cadre une de ses puissantes frappes.

À la 53e minute, c'est sur un plateau d'argent qu'Atlante a offert à l'Impact sa meilleure chance de marquer. Trois joueurs en blanc se sont retrouvés seul avec Villar à la suite d'une erreur de la défensive mexicaine, mais le lob de Peter Byers a non seulement survolé le gardien, mais aussi le filet.

Le match a été rude, particulièrement en première demie, alors que quatre cartons jaunes ont été décernés par l'arbitre jamaïcain Courtney Campbell - Peter Byers sera d'ailleurs suspendu pour un match puisqu'il a reçu un deuxième jaune dans le tournoi.

Une mêlée a même éclaté à la 40e minute après un carton jaune à David Testo. Il a fallu que les trois officiels s'en mêlent pour séparer les hommes.

Comme ce fut le cas lors de la visite du Real Esteli, plusieurs partisans de l'adversaire étaient sur place pour soutenir leurs favoris, et narguer quelque peu les supporteurs du club local. Quelque 12200 personnes assistaient à la rencontre, alors que le stade compte un peu plus de 13000 sièges.

Après sa série aller-retour contre Seattle en fin de semaine en USL, l'Impact prendra la direction de Tegucigalpa, la capitale hondurienne, pour disputer la victoire au CD Olimpia dans son prochain match de Ligue des Champions.