L'Italie, en majorité composée de joueurs destinés à être remplaçants au Mondial en Afrique du Sud, a tenu en échec la Suisse (1-1) samedi à Genève, concluant ainsi sa préparation sur une note plus positive deux jours après une nette défaite face au Mexique (2-1).

Les champions du monde, qui viennent d'achever leur stage en altitude à Sestrières dans les Alpes, sont apparus bien plus en jambes que face aux virevoltants mexicains.

Contre la «Nati», qui s'apprête elle aussi à gagner l'Afrique du Sud, ils n'ont certes pas réalisé un match inoubliable, mais ils ont considérablement gagné en rythme et en mordant. Et à n'en pas douter, quelques joueurs qui ne partaient a priori pas pour être titulaires au Mondial ont marqué des points.

C'est notamment le cas de l'attaquant Quagliarella, auteur du but, et du latéral Maggio, très actif sur son côté droit.

Quagliarella a marqué de la tête en prenant le meilleur sur Senderos à la suite d'un centre du milieu Montolivo (14).

C'est justement ce dernier, également auteur d'une bonne rencontre, qui semble aujourd'hui le mieux placé pour remplacer Pirlo, le stratège de la Nazionale, blessé et très incertain pour la Coupe du monde.

Quatre minutes auparavant, la Suisse avait ouvert le score grâce à une superbe frappe en pleine course de 25 m du milieu Inler (10).

Après une première période vivante de part et d'autre, la seconde mi-temps s'est en revanche révélée moins intéressante, du fait notamment de très nombreux changements.

En 1982 et 2006, l'Italie avait également fait match nul 1 à 1 contre la Suisse en match de préparation avant la Coupe du monde. Quelques semaines plus tard, elle avait à chaque fois remporté le Mondial. Un bon présage, peut-être, pour les Azzurri, qui vont désormais profiter de 48 heures de repos avant de s'envoler mardi soir pour Johannesburg.

Équipe B?

Malgré l'alignement d'aujourd'hui, composé en grande partie de réservistes, le sélectionneur italien Marcello Lippi refuse quant à lui de parler d'une «Squadra Azzura» B. «Il n'y a pas d'Italie « No 2». L'Italie est une, et tous les joueurs en font partie. Ce sont de grands joueurs. Il ne faut pas oublier que j'avais dit qu'en faisant deux matchs (de préparation), une équipe jouerait contre le Mexique et une autre contre la Suisse. Pourquoi ne dit-on pas que c'est l'Italie qui a joué?»