Pour leur retour en équipe de France de football après neuf mois d'absence, Franck Ribéry et Patrice Evra sont placés sous surveillance par Laurent Blanc.

«Il faudra savoir si oui ou non Franck et Patrice peuvent s'intégrer dans le groupe qui se construit depuis le mois d'août. Si ce n'est pas le cas, je pourrai être très radical», a averti le sélectionneur.

Considérés comme les deux principaux meneurs de la grève des joueurs lors de la dernière Coupe du monde, sanctionnés respectivement de trois et cinq matches de suspension, le chef d'orchestre du Bayern de Munich et le latéral gauche de Manchester United, vont devoir se fondre dans le collectif.

«Il faut un objectif commun», affirme Blanc, entré en fonction après le fiasco des Bleus dirigés par Raymond Domenech lors du Mondial 2010.

Convaincu que les valeurs ont changé au sein de la nouvelle génération considérée souvent en manque de repères, Blanc entend placer l'«humain» au coeur de sa réflexion.

«Il n'y a pas que le résultat sur le terrain. Gérer les hommes sera dans le futur le rôle principal du sélectionneur», a souligné Blanc, qui se sait entouré d'un personnel capable de s'occuper du physique et de l'entraînement des joueurs.

Le comportement sera désormais aussi important que la performance sportive pour venir en équipe de France.

«J'ai fait des choix par rapport à des critères sportifs. A moi de me faire une idée sur les critères humains», a poursuivi Blanc à propos du rappel d'Evra, capitaine des Bleus en Afrique du Sud, qu'il ne connaît pas. Il a clairement indiqué qu'Eric Abidal, opéré d'une tumeur au foie la semaine dernière, reste à ses yeux le numéro 1 au poste de latéral gauche.

«Pour moi, Abidal était le meilleur arrière gauche. C'est net, clair, précis. Il va mettre un certain temps à revenir à son meilleur niveau. Aux joueurs convoqués de prendre la place de numéro 1», a dit le sélectionneur, avant d'affronter le Luxembourg vendredi pour les éliminatoires de l'Euro 2012.