En reportant dimanche le choc Marseille-Paris SG, alors que le virus H1N1 affectait le groupe parisien depuis samedi, la Ligue de football professionnel française s'est retrouvée vivement critiquée et va peiner pour trouver une nouvelle date.

Le Premier ministre François Fillon est intervenu lundi pour réclamer désormais «un préavis de 24 heures (avant une) annulation de match».

La date du report du «clasico» sera connue jeudi matin, avec un risque non négligeable que celle-ci ne plaise pas à l'OM en raison d'un calendrier surchargé et de son voeu initial de rejouer dès mercredi.

La Coupe d'Afrique des nations ayant lieu du 10 au 31 janvier en Angola, «le seul moment que nous retenons est le mois de février», a fait savoir en fin d'après-midi le directeur sportif de l'OM José Anigo.

«Février, le problème c'est qu'il y a les coupes et tant qu'on sera qualifié, ce sera compliqué», lui a répondu en écho sur RTL l'entraîneur du PSG Antoine Kombouaré, qui s'est entretenu avec son homologue Didier Deschamps dans la matinée.

Une énième polémique s'ajouterait alors à celle née des débordements qui ont éclaté dimanche après-midi à Marseille entre supporters parisiens, marseillais et forces de l'ordre. Maire d'arrondissement de Marseille Patrick Menucci s'est ainsi dit «scandalisé et en colère contre la LFP».

Car les incidents causés par les supporters des deux camps ont provoqué des dégâts autour du Vieux-Port et de la gare Saint-Charles, faisant au passage une dizaine de blessés légers et obligeant les forces de l'ordre à placer 16 personnes en garde-à-vue.

«C'était samedi qu'il fallait prendre cette décision», a critiqué le président marseillais Jean-Claude Dassier.

«Il ne fallait pas dire aux supporteurs: +Descendez à Marseille, le match aura lieu+», a approuvé son alter ego parisien Robin Leproux.

«Les décisions ont été prises en l'état des informations disponibles. C'est une pandémie grave. Il faut s'habituer à ce qu'on puisse reporter un match le jour-même», s'est défendu M. Thiriez.